Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 365 pages
Poids : 800 g
Dimensions : 15cm X 22cm
ISBN : 978-2-35763-169-4
EAN : 9782357631694
Quatrième de couverture
Sabotage à cédolles...
« La Marie », comme l'ont appelée les ouvriers, c'est une machine de marque Voith, de plusieurs dizaines de mètres de long, de trente-cinq mètres de large, de près de vingt mètres de haut, capable de produire quatre-cent-soixante-quinze tonnes de papier par jour, à une cadence de mille deux cents mètres par minute ! ... »
A Cédolles, dans les Vosges, on n'était pas peu fier de la grande usine qui perpétuait une tradition papetière vieille de plus de quatre-cents ans. On y avait même accueilli en sauveur la CWP Beaverlake, une multinationale venue du nord et qui avait prédit un avenir radieux aux élus, aux syndicats et aux ouvriers.
Plusieurs années durant, les Tututu Tchhh, Tututu Tchhh, Tututu Tchhh... de la machine étaient perceptibles jusqu'à la place de l'église. Puis un jour, ce ne fut que silence. Là-bas, à des milliers de kilomètres, ON avait décidé la mort de l'usine.
Alors, à Cédolles, on manifesta, on s'organisa, on revendiqua, en vain. Dans les semaines qui suivirent, on ne put que constater l'absence de repreneur, et l'impossiblité de créer une SCOP sans l'accord de la CWP Beaverlake.
La belle entente des papetiers licenciés, a bout de nerf, ne résista pas à la colère et au désespoir, jusqu'au jour où Albert La- tourbe découvre dans l'usine que la « Marie » est toujours bien là mais qu'ON l'a rendue inutilisable... qu'on l'a assassinée... Une drame qui en précède d'autres.
À Cédolles, on ne fabriquera plus de papier qu'il soit de luxe, pour des billets de banque ou pour le quotidien des ménages...
Vie et mort d'une papeterie vosgienne, témoignage violent du capitalisme industriel