Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 683 pages
Poids : 930 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-84586-852-6
EAN : 9782845868526
Saint-Domingue espagnol et la révolution nègre d'Haïti (1790-1822)
commémoration du bicentenaire de la naissance de l'Etat d'Haïti (1804-2004)
Quatrième de couverture
C'est au traité d'Aranjuez en 1777, au temps du Pacte de Famille entre les Bourbons, que la frontière a été formellement tracée entre les deux parties de l'île de Saint-Domingue. Plus tard, à l'époque de la Révolution française, lors de la fronde des Grands Blancs de la partie française, suivie de la révolte des mulâtres, puis de l'insurrection des esclaves au mois d'août 1791, l'« hypocrite cour de Madrid » tentera de récupérer le territoire de l'Ouest. En réalité, c'est tout le contraire qui arriva au Traité de Bâle en 1795, lorsque la partie espagnole sera cédée à la France.
Dans la période de l'après-guerre (1795-1801), sous la conduite de Toussaint Louverture, passé au service de la République française, s'ouvre l'ère de la révolution nègre de Saint-Domingue dont on appréciera les résonances dans l'espace Caraïbe circonvoisin. On connaît la réponse du Premier Consul Bonaparte à la constitution louverturienne de 1801, mais l'échec de l'expédition Leclerc-Rochambeau qui s'en suivit ouvrira la voie à l'avènement de l'État d'Haïti en 1804.
Tenant tête aux Pères de la Patrie haïtienne, le général Ferrand commandant le reste de l'armée française s'était retranché avec ses soldats dans la ci-devant partie espagnole restée à la France. Alternative à l'hégémonie haïtienne, le gouvernement de Ferrand (1804-1808) correspond à « l'ère de la France en Saint-Domingue espagnol » selon l'appellation unanime de l'historiographie dominicaine.
Plus tard, à l'époque où toutes les Espagnes s'étaient révoltées contre Napoléon, Ferrand vaincu par les troupes hispano-dominicaines se suicidera sur le champ de bataille, le 7 novembre 1808. Dès lors l'Espagne était de retour en Saint-Domingue. Au début des années 1820, alors qu'un vent de révolte souffle sur toutes les colonies américaines, l'incertain projet insurgent dominicain auquel Bolivar restera sourd est réduit à néant le 9 février 1822 par l'invasion des troupes du Président haïtien Boyer, qui sait la dette du Libertador envers son pays. La domination haïtienne allait durer 22 ans.
Les textes réunis dans le présent ouvrage offrent un nouveau regard sur la révolution de Saint-Domingue au temps du bicentenaire de la naissance de l'État d'Haïti.