Rayon Religion
Saint Jacques de Compostelle

Fiche technique

Nb de pages : 8 pages
Poids : 50 g
Dimensions : 16cm X 22cm
EAN : 9782842591908

Saint Jacques de Compostelle


Collection(s) | Petit guide
Paru le
8 pages
illustrations Olivier Fréchet
Tout public

Quatrième de couverture

Les us et coutumes

80 % des pèlerins passant à Saint-Jean-Pied-de-Port commencent là leur pèlerinage, ce qui est une aberration, l'étape de Roncevaux par la montagne étant la plus difficile du chemin. On en parle peu, mais le mauvais temps y est fréquent, on peut y errer pendant des heures, voire même y mourir.

Le nombre de pèlerins y est passé de 1 264 en 1996 à 13 638 en 2001...

À Santiago, 60 000 pèlerins environ reçoivent la Compostela chaque année pour 4 millions d'autres visiteurs, plus du double les années saintes (quand le 25 juillet, fête de saint Jacques, est un dimanche).

À chacun son chemin

Le pèlerin quitte sa demeure et ses habitudes. Il prend le chemin, ouvert aux autres, en quête de lui-même. Cette aventure, il pourrait la vivre sur ses chemins de tous les jours. Mais la démarche de pèlerinage sur les chemins de Compostelle est privilégiée et prend des formes variées qui impliquent toujours une rupture.

Le pèlerin d'aujourd'hui, en marchant à pied pendant des semaines, cherche à retrouver les sensations de ses ancêtres et se crée une imagerie stéréotypée : il faut souffrir, quitter son confort, accepter des conditions de vie frustes, se priver... Il doit partir du Puy et suivre le GR 65 qui passe pour un chemin historique... Là seulement, il pourra ressentir la compagnie des foules de pèlerins du passé.

Mais marcher dans la boue fait-il partie du pèlerinage ? Souffrir dans des chemins impossibles est-il obligatoire ? Mendier son pain n'est-il pas faire injure aux vrais pauvres ? Aucun récit de voyage des temps anciens ne fait état de pareilles obligations. La Règle de saint Benoît met même en garde contre la surenchère dans les pratiques ascétiques (gare au péché d'orgueil !).

Une autre manière de cheminer

Quittant les images, les conseils de ses prédécesseurs qui parfois entretiennent son angoisse pour se valoriser, les contraintes des guides de toute nature, le pèlerin d'aujourd'hui peut vivre un pèlerinage personnalisé. Il l'organisera à son gré, sans mimétisme et sans ostentation. Il lui est loisible de partir de chez lui et de marcher en droite ligne, à l'affût des rencontres des autres, de tous ceux que sa démarche intéresse ou indiffère. C'est lui qui, humblement, ira vers eux en demandant sa route ou une adresse. Chemin faisant, il s'imprégnera des conditions de vie des habitants des régions traversées. Au lieu de se cacher dans des chemins où il ne rencontre que ses semblables, ou de «gommer» les villes en prenant le bus, il osera «s'aventurer» dans les zones industrielles (une occasion de répertorier les activités de la région), marcher sur les routes, voire même sur les routes nationales (pensant à ceux qui subissent leurs nuisances toute l'année, contrairement à lui qui ne fait que passer). Dans les villages, il découvrira de vrais lieux de rencontres, les bistrots-épiceries-quincailleries-vêtements, ou les chambres d'hôtes tenues par des gens du cru. Se faire étranger le temps d'un pèlerinage offre des bonheurs inédits et ce pèlerinage hors des sentiers battus n'enlève rien à la valeur de la démarche, bien au contraire.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Denise Péricard-Méa

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