Salles des fêtes

Au travers de ses archives, le Conseil général est le gardien de la mémoire des Landes. Il se doit de restituer celle-ci, à sa population comme à ses nombreux visiteurs. Dans cette perspective, il a confié à Nicolas Nauze, une étude sur un phénomène qui a accompagné l'histoire récente des Landes, et marque, aujourd'hui encore, l'urbanisme comme la vie de ses centres bourgs.

Durant les quatre premières décennies du XX^e siècle, les communes des Landes mènent des actions volontaristes d'équipement public. Ce territoire rural, voulant retenir sa population, lui offre sur place une «modernité» qui ne doit pas être réservée aux centres urbains : bien sûr, des équipements conformes aux progrès techniques, mais aussi aux avancées de la République issues des lois sur la liberté de réunion, la liberté syndicale et, enfin, en juillet 1901, la loi sur les associations. C'est dans la foulée de ce dernier texte, que sont construites dans les Landes une centaine de salles de réunions ou salles des fêtes où purent s'exercer différents aspects de la sociabilité villageoise : réunions d'associations ou banquets républicains, réunions syndicales ou bals, conférences agricoles ou séances de cinéma... Outre le phénomène social, l'architecture de certaines de ces salles est remarquable et il est juste de rendre hommage à la signature de certains maîtres d'œuvres landais, comme par exemple celles d'Albert Pomade ou de Franck Bonnefous.