Sanctum

Susie Harriot, psychiatre reconnue coupable du meurtre d'Andrew Gow, serial-killer surnommé l'Écorcheur du fleuve, attend son jugement en appel. Lachlan, son mari, a deux semaines pour trouver un élément susceptible de la disculper. Faute de quoi ce sera la prison à vie pour Susie.

Au fil des commentaires de Lachlan, livrés sous forme de journal intime, des vérités contradictoires surgissent. Ce qu'il découvre dans le petit bureau privé de Susie, et l'étrange attitude qu'elle adopte lorsqu'il lui rend visite en prison, l'incitent de plus en plus à douter d'elle.

Ce doute, orchestré avec brio par Denise Mina, s'empare de nous et alimente subtilement le suspense: certes, il s'agit de savoir si Susie a réellement tué Gow, et si celui-ci a été son amant en même temps que son patient; mais Lachlan lui-même, un raté geignard et complexé, a des réactions surprenantes et pas toujours sympathiques.

Est-il vraiment un narrateur fiable?

Tendu, pervers, manipulateur: un roman noir d'une ambiguïté digne de Ruth Rendell ou Minette Walters.

D'abord aide-soignante dans un centre pour personnes âgées, Denise Mina a étudié, puis enseigné le droit pénal à l'université de Glasgow. Auteur de plusieurs comédies pour la BBC, elle a obtenu le John Creasey Memorial Prize du meilleur premier roman pour Garnethill, encensé par la critique. Elle est, selon Ian Rankin, «l'un des écrivains les plus enthousiasmants qui soient apparus en Grande-Bretagne ces dernières années».