Rayon XIXe et XXe siècles
Santi Romano (1875-1947) : tout pour l'Etat

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 237 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-85002-065-0
EAN : 9782850020650

Santi Romano (1875-1947)

tout pour l'Etat


Collection(s) | Les humanités du droit
Paru le
Broché 237 pages

Quatrième de couverture

Santi Romano (1875-1947). Tout pour l'État

Santi Romano, l'auteur de L'ordre juridique, le livre de théorie du droit italien le plus traduit et commenté à l'étranger, est également le dernier président du Conseil d'Etat de la période fasciste et le seul nommé par Benito Mussolini. Alors que sa théorie a inspiré de nombreux auteurs se réclamant du pluralisme et critiquant l'étatisme, ses choix personnels révèlent au contraire un attachement viscéral à la nation, une pensée profondément conservatrice et un culte évident de l'autorité. Cette apparente contradiction constitue le point de départ de l'ouvrage ; l'approche biographique révèle la cohérence qui caractérise l'oeuvre pléthorique de Santi Romano mais aussi sa trajectoire idéologique et politique.

Né en 1875, à Palerme, il est dans un premier temps proche des juristes libéraux de l'ère giolitienne, et en particulier de son maître, Vittorio Emanuele Orlando qui devient Président du Conseil durant la Première Guerre mondiale. Comme de nombreux libéraux, il soutient l'ascension de Benito Mussolini, auquel il restera fidèle jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Obsédé par l'Etat et sa nécessaire continuité, Santi Romano aura mis sa vie au service de cette cause, quitte à se compromettre avec un des régimes les plus sanguinaires du siècle. Sa vie témoigne des errances de nombreux libéraux et de serviteurs de l'Etat face à l'ascension du totalitarisme mais également de la manière dont le fascisme a poursuivi des objectifs compatibles avec l'idéologie étatiste de la fin du XIXe siècle et en particulier le renforcement du pouvoir exécutif contre le Parlement.

Biographie

Santi Romano décède en 1947, isolé, épuré de toutes les institutions prestigieuses dont il a fait partie, le Sénat, l'Université, le Conseil d'État et l'Académie des Lyncéens. Il ne bénéficie pas des lois d'amnistie. Son ancien maître, Vittorio Emanuele Orlando, qui s'était éloigné à temps du fascisme lui survit et devient, à 85 ans passés, président de la première séance de l'Assemblée constituante de 1946.

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