Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : IX-206 pages
Poids : 352 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-7117-2221-1
EAN : 9782711722211
Science, histoire et politique
l'exemple de Cambridge
Quatrième de couverture
Franchissant les barrières de leurs spécialités respectives aussi bien que celles que l'on érige entre «science» et «non-science», de nombreux scientifiques de l'université de Cambridge furent à l'origine d'un mouvement qui, au-delà de la Grande-Bretagne, gagna toute l'Europe, passant les frontières des états jusqu'à fonder des réseaux politiques.
On découvrira la place déterminante que prirent les disciplines biologiques, notamment la biologie du développement, la biochimie, la génétique et les sciences de l'évolution où des savants britanniques entreprirent alors des travaux essentiels.
Aux confins de l'embryologie expérimentale et de la biochimie, se situe par exemple l'embryologie chimique de Joseph Needham qui recherchait les facteurs biochimiques responsables des principales structures de l'organisme.
C'est également à cette époque qu'émergea la théorie synthétique de l'évolution (dite aussi néodarwinienne) où l'hypothèse de la sélection naturelle était associée à la génétique encore naissante. On verra quel rôle les biologistes britanniques firent jouer, dans la construction de ce modèle, à la morphologie et à l'embryologie.
Cette interdisciplinarité rapprocha, entre autres, la biologie moléculaire de la physique et l'on verra qu'en biologie, il existe toujours une sorte de tradition britannique des modèles théoriques empruntés à la physique ou aux mathématiques dont les nombreuses traces se voient actuellement.
L'engagement politique et philosophique des célèbres chercheurs que l'on rencontrera dans ce livre eut un effet en retour sur leur pratique comme sur leurs idées scientifiques, tel que le modèle de développement dans lequel les gènes n'ont pas un rôle directeur mais agissent comme des acteurs de la vie cellulaire parmi d'autres, induisant des idées sur le fonctionnement d'une société humaine.
Tandis que les instances scientifiques officielles s'élevaient contre le rapprochement de la science et de la politique, le cheminement allant du pacifisme à l'antifascisme puis à l'engagement dans l'effort de guerre contre le nazisme fut aussi celui de nombreux scientifiques français à la même époque.