Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 407 pages
Poids : 1766 g
Dimensions : 23cm X 29cm
ISBN : 978-2-7535-3309-7
EAN : 9782753533097
Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne
les ateliers du XVe au XVIIe siècle
Quatrième de couverture
Sculpteurs sur pierre en basse-bretagne
Les ateliers du XVe au XVIIe siecle
Du XVe au XVIIe siècle, la Bretagne connaît un essor spectaculaire de la sculpture sur pierre qui se distingue par la réalisation de décors pour les églises, de calvaires, de croix, de statues et de gisants. C'est à la découverte de cet « âge de pierre breton », comme elle le qualifie joliment, qu'Emmanuelle Le Seac'h, prématurément disparue en 2011, nous invite à la suivre en Basse-Bretagne. Grâce à une prospection systématique des oeuvres dans les évêchés de Léon, de Cornouaille et à des incursions dans les évêchés de Tréguier et de Vannes qui lui ont permis de constituer un fichier de plus de 14 000 clichés photographiques, elle est parvenue, en s'appuyant sur la méthode de l'attribution, à recenser de façon exhaustive la production, entre Moyen Âge et époque moderne, de cinq ateliers principaux, bien structurés, remettant ainsi en cause l'idée d'un art populaire. Les deux premiers se sont épanouis au XVe siècle : il s'agit de celui du Folgoët, qui a connu, grâce à la redécouverte du kersanton et à des commandes ducales, deux phases de développement entre 1423 et 1539 et celui du maître de Tronoën (vers 1470) qui, au-delà du calvaire emblématique auquel est associé son nom, a réalisé une production importante en Cornouaille. Aux XVIe et XVIIe siècles, le relais a été pris par trois grands ateliers de Landerneau qui ont permis de passer du réalisme de Bastien et Henry Prigent (1527-1577) au hiératisme du Maître de Plougastel (1570-1621) avant de donner libre cours à la virtuosité de Roland Doré (1618-1663). À côté de ces grands ateliers, une création locale foisonnante s'est épanouie jusque dans les années 1680 avant que la sculpture sur pierre ne décline durablement.
En suivant Emmanuelle Le Seac'h dans son exploration, on redécouvre avec un oeil neuf des monuments connus comme la basilique du Folgoët, la cathédrale de Quimper ou les calvaires de Plougastel-Daoulas ou de Saint-Thégonnec ; on établit aussi des liens stylistiques entre des oeuvres dispersées et l'on comprend donc mieux la géographie de la création en Bretagne ; on s'émerveille enfin, plus largement, de la diversité d'un art qui excelle à inscrire avec délicatesse dans la pierre les émotions du temps.