Rayon Récits de vie
Secret et violence : chronique des années rouge et brun (1920-1945)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 568 pages
Poids : 532 g
Dimensions : 12cm X 21cm
EAN : 9782748900439

Secret et violence

chronique des années rouge et brun (1920-1945)


Collection(s) | Marginales
Paru le
Broché 568 pages
traduit de l'allemand par Anacharsis Toulon
préface André Prudhommeaux
Public motivé

Quatrième de couverture

Il suspectait tous ceux qui, à son avis, portaient la marque d'une infériorité ou de la perfidie : les gauchers, ceux qui louchent, les rouquins, les contrefaits, les Juifs, les rêveurs. Avec le temps s'était formé dans son imagination un archétype du mal qui réunissait toutes les tares et se trouvait doté de pieds plats puants, de mains moites et de désirs dégoûtants. Ce sentiment était si fort que tous ses adversaires lui semblaient sentir mauvais. Il avait beau avoir classifié ses ennemis, il lui manquait de pouvoir les exterminer physiquement. Mais comme il devint terrible le jour où sa haine impuissante trouva un objet à sa portée et qui lui était soumis : moi ! J'étais gaucher et rêveur. Bientôt mes cheveux allaient lui sembler roux, il allait me trouver tout ce qui l'arrangeait. Il m'avait vu vivre auprès de lui pendant des années avant de comprendre que je savais ce qui le mettait en rage. C'est là ce qu'il voulait extirper de moi, à force de coups. Mais jamais, même lorsqu'il me frappa le plus sauvagement, je ne pus lui laisser ignorer que je savais. Le lui taire eût signifié ma mort. Il m'avait aussi appris cela. La peur est la tentation suprême.

Biographie

Témoignage d'«un Allemand à la recherche de l'espoir perdu», ce récit autobiographique qui déroule l'éducation d'une âme rebelle nous montre de quels bas-fonds est sorti le nazi et pourquoi le communiste s'est trouvé impuissant face à ce mystérieux usurpateur. Tout le livre tourne autour de cette obscure révélation, condamnation d'une civilisation fondée sur la violence faite aux choses et aux êtres.

Ouvrier communiste, Georg K. Glaser (1910-1995), s'exile à Paris pour échapper à la Gestapo. Incorporé à l'armée française en 1939, il est fait prisonnier puis interné sur le sol allemand. De retour à Paris, il militera au sein du mouvement ouvrier français.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Georg K. Glaser

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