Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 229 pages
Poids : 403 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782825122921
Serviteur et servante
Quatrième de couverture
Sous les dehors d'une vieille demoiselle anglaise très corsetée, vivant en sédentaire au milieu de sa collection d'edelweiss, Ivy Compton-Buruett (1887-1969) atteignit la célébrité après la seconde guerre mondiale. En marge des courants littéraires de l'époque, son œuvre devait apparaître comme l'une des plus singulières du roman anglais contemporain. On en redécouvre aujourd'hui les mises en scène domestiques où le scalpel du langage travaille férocement le feutre des apparences. A mi-chemin entre Jane Austen et La Chute de la Maison Usher, entre Oscar Wilde et Euripide.
A côté des romans de Ivy Compton-Burnett, les tragédies domestiques de François Mauriac ne sont que d'aimables taquineries. Ses livres sont grouillants de vie comme des paniers de crabes.
Mary Mac Carthy
Tous les héros de Ivy Compton-Burnett forment une famille effroyablement dramatique dès avant le drame. L'orage est moins impitoyable sur les Hauts de Hurlevent ou chez les Atrides.
Vita Sackville-West
Une fois livrée à elle-même, une famille de Compton-Burnett est naturellement tortionnaire. Elle s'organise d'une façon toute spontanée sur le modèle de la meute, avec mâle ou femelle dominant, hiérarchie, droit du plus fort, etc.
Pierre Gripari
Les quelque vingt romans qu'elle écrivit sont dans la littérature moderne ce qui se rapproche le plus de l'Enfer de Dante, dont ils rappellent par les sévérités du style les plus sulfureuses cadences.
Angus Wilson
Ces romans semblent avoir été écrits par une furie à froid qui grave chaque réplique en trempant sa plume dans du vitriol. On n'ose en dire davantage de peur de brûler le papier.
Mario Praz
Chaque personnage dans ses livres est le démon chargé d'en tourmenter un autre et tous accourent dans ces demeures déverser leur fiel et s'en reviennent chargés d'un butin de peur, d'humiliation et de haine. Monde où il n'y a de solitude pour personne, où l'on s'épie, s'évite, se fuit. Dans ces huis-clos tout devient immédiatement des paroles ou un secret ; ni le silence ni la paix n'ont cours.
David Cecil