Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 323 pages
Poids : 342 g
Dimensions : 13cm X 21cm
EAN : 9782220050539
Seul un Dieu peut encore nous sauver
le nihilisme et son envers
Quatrième de couverture
«Seul un Dieu peut encore nous sauver», déclara de façon énigmatique Martin Heidegger au cours d'un entretien télévisé en 1966. Bernard Sichère fait, ici, le pari que cette parole terminale de Heidegger, loin d'être secondaire, est une clé de son parcours de pensée. De quel Dieu s'agit-il, et de quoi devrait-il nous sauver ?
A la seconde question, on peut déjà répondre à la suite de Nietzsche : nous sauver du nihilisme comme vérité à la fois manifeste et secrète des temps présents. En dire plus suppose d'abord de revenir au grand texte de 1927 Etre et Temps : définir l'homme comme Dasein est un trait de génie, car c'est supposer que la question de l'être est décisive et que l'homme n'est homme que s'il accepte de se loger en elle.
Mais c'est après 1933, l'année terrible de la compromission avec le nazisme, que Heidegger va délivrer sa pensée du nihilisme de la volonté de puissance. Trois sources de salut, en l'occurrence : d'abord les retrouvailles avec la parole des Grecs et les dieux de la Grèce ; ensuite le dialogue passionné avec Nietzsche et avec le mot de Nietzsche «Dieu est mort» ; enfin la révélation de la parole du poète Hölderlin («Proche et difficile à saisir est le Dieu»).
D'où la réponse à la question initiale : seul un Dieu, advenant de nouveau dans «la lumière de l'Etre», peut nous sauver de la rage nihiliste en révélant son envers glorieux et finalement si proche.