Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : XIII-325 pages
Poids : 909 g
Dimensions : 22cm X 18cm
ISBN : 978-2-205-06421-6
EAN : 9782205064216
1969-1970
Quatrième de couverture
Ce n'est peut-être pas le meilleur endroit pour le faire, mais tant pis, je lâche le morceau : j'ai démarré ma carrière sur le marché noir avec des dessins pirates de Snoopy et Charlie Brown. C'était en 1975 et il me fallait ce boulot. Vous comprenez, l'espèce de petite brute qui faisait la loi dans la cour de l'école avait un faible pour les bandes dessinées, alors je produisais un dessin original des Peanuts par jour. Il le contemplait en caressant sa protomoustache et s'en allait persécuter quelqu'un d'autre. Tout le monde, y compris les brutes à moustache précoce, aimait les Peanuts.
Et pourquoi pas ? Charles Schulz avait bel et bien réussi à faire d'une émotion universelle, la tristesse, quelque chose de bon.
Charlie Brown était alors la seule star de la bande dessinée qui n'affichait pas une joie insensée. Charlie Brown faisait la moue plus qu'il ne souriait. Charlie Brown avait quelque chose de vrai. Pour moi, enfant d'immigrants catapulté dans une petite école des quartiers chics et insulaires de la Nouvelle-Orléans, Charlie Brown était le seul enfant qui comprenait combien je me sentais perdu et malheureux. Parce que pour lui, c'était encore plus dur. Étonnamment, même si les vrais enfants de l'école ne m'aimaient pas, ils aimaient ce que j'aimais. Ils trouvaient Snoopy génial et amusant à dessiner. Lucy, hilarante. Schroeder était le génie rêveur. Linus, le chic type. Les Peanuts constituaient un terrain d'entente dans la cour de récré.
« Snoopy et les Peanuts a été, est et sera de tous temps la plus belle bande dessinée du monde. Bravo. »
Ray Bradbury
Y a-t-il encore un doute sur le fait que Snoopy et les Peanuts vivent les années 1960 dans tous leurs tumultes ? Lucy se déclare « néo-féministe », Patty Pastille-de-menthe a des ennuis parce qu'elle n'a pas respecté le code vestimentaire de son école, et Snoopy est pris dans une émeute au chenil de Daisy Hill, parmi les gaz lacrymogènes.
Sans oublier la découverte de ce tome : le petit compagnon ailé de Snoopy se prénomme... Woodstock !