Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 141 pages
Poids : 277 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-914028-11-0
EAN : 9782914028110
Soldat Frédéric Julien Débédat
fusillé par la France le 24 décembre 1914
Quatrième de couverture
Soldat Frédéric Julien Dédébat
« Fusillé Par la France » le 24 décembre 1914
Aucune photo, aucun document, aucune lettre, aucun objet personnel, aucun souvenir dans la famille, comme si Frédéric Julien Dédébat n'avait jamais existé. Gabrielle, la dernière de ses deux petites filles, nous confiait quelques mois avant de décéder « qu'il se disait, qu'il aurait été tué par les Français ».
La fiche matricule nous livrera la terrible et insoutenable nouvelle : « fusillé le 24 décembre 1914 à Reninghelst en Belgique ». L'étude de son dossier de jugement nous permettra d'ajouter avec certitude : « fusillé pour l'exemple ».
Une exécution la veille de Noël, alors que sa fille n'avait que 4 ans. Un acte de cruauté qui s'ajoute à l'horreur de ces premiers mois du conflit où les pertes humaines dépassaient l'entendement. Fusiller au hasard pour terroriser la troupe, voilà la stratégie de l'État major tentant ainsi de galvaniser par la terreur des milliers de soldats poussés en première ligne comme on monte à l'échafaud pour essayer en vain d'endiguer l'avancée des troupes allemandes. Ce fut une véritable boucherie humaine à laquelle certains comme Dédébat, non violent et animé semble-t-il d'un esprit pacifiste, ont refusé de souscrire.
Il est des sujets comme celui-ci qui restent encore tabous. Alors que les réhabilitations de ces pauvres innocents ne se sont faites qu'au compte-gouttes, le maire de Saint-Lys en 1921 n'a pas hésité, bravant la loi, à réhabiliter Frédéric Julien Dédébat, en inscrivant le nom de ce « fusillé » sur le monument aux morts.
Patrick Lasseube a mené l'enquête avec minutie, n'hésitant à aller sur les lieux même de l'arrestation et de l'exécution de Frédéric Julien Dédébat. Un travail de fourmi qui lui a permis de nous livrer cette tragédie humaine sous la forme d'un récit de voyage qu'aurait pu écrire le soldat lui-même.
Un récit historique passionnant et poignant, qui s'inscrit dans un véritable devoir de mémoire, il participe à la réintégration, un siècle après, d'un de ces fusillés pour l'exemple parmi l'ensemble des soldats qui ont perdu leur vie dans ce conflit mondial.