Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 127 pages
Poids : 190 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 979-10-242-0203-7
EAN : 9791024202037
Son nom fut autre...
une monographie du XXXème degré du rite écossais ancien et accepté
Quatrième de couverture
« Son nom fut autre... », affirme le rituel du Chevalier Kadosh, qui ajoute « et le même pourtant ». « Le Kadosh est le grade de l'action » est une de ces « idées reçues » qui évitent de trop réfléchir...
La difficulté provient de ce que, si chacun s'accorde à reconnaître l'urgence d'agir, personne ne peut véritablement dire ce que doivent être les objectifs poursuivis ou les moyens à mettre en oeuvre. À bien y regarder, la devise maçonnique « Liberté, Égalité, Fraternité » s'oppose absolument à l'imposition de « mots d'ordre », d'orientation, de « ligne », au sens où ce mot est employé par les partis politiques, les syndicats ou d'autres associations, telles les sectes. Je suis libre d'agir pour ce que je crois être le mieux, mes Frères le sont aussi. Aucun d'entre nous ne peut contester le choix de ses Frères. Plus, la fraternité nous impose de respecter ces choix et de ne pas tenter de nous y opposer.
Autant dire que nous devons résoudre la quadrature du cercle...
Le Kadosh apparaît, nous semble-t-il, vers 1760. C'est alors un grade purement chrétien, une paraphrase symbolique du Lévitique, construit autour d'une « échelle mystique » comme il en existait déjà beaucoup dans la tradition chrétienne. L'action qu'il proposait était de « faire son salut ». S'il en était resté là, gageons qu'il ferait, aujourd'hui, partie de tous ces grades Écossais largement oubliés.
Mais le Kadosh a connu bien des avatars. Au cours de son histoire mouvementée, nombreux ont été ceux qui ont voulu lui donner un objectif concret, venger l'Ordre du Temple et récupérer ses trésors, soutenir la « philosophie » au sens politique qu'entendaient les « Lumières », soutenir l'idéal républicain, laïc et anticlérical, promouvoir, au nom de la Tradition, un gnosticisme dépassé... Si le malheur voulait que ces hommes engagés dirigent, au moins en partie, l'Écossisme, ils réécrivaient le rituel en fonction de leurs objectifs.
Il a fallu attendre les dernières décennies du XXe siècle pour que, sous l'impulsion de Maçons éminents, le Chevalier Kadosh devienne un degré purement initiatique et que le récipiendaire entende l'Éminent Commandeur lui dire :
« Allez dans le monde, seul, univers complet, responsable devant votre conscience, riche de connaissance et d'amour. Nous n'avons pas de mot d'ordre à vous donner. »
C'est avec les lumières du passé que l'on éclaire les chemins de l'avenir... Connaître l'histoire rituélique du Kadosh, comprendre comment et pourquoi ses rituels ont été manipulés, c'est aussi se prémunir contre les tentatives, qui ne manqueront pas de se produire, de détourner l'Ordre Écossais de sa véritable nature.