Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 350 pages
Poids : 540 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-1467-6
EAN : 9782753514676
Sous le régime du sabre
la gendarmerie en Algérie, 1830-1870
Quatrième de couverture
Sous le régime du sabre
Heritière de la maréchaussée d'Ancien Régime, la gendarmerie est une force de police à statut militaire répartie sur tout le territoire français au moyen un réseau de brigades.
Elle accompagne le corps expéditionnaire qui part à la conquête de l'Algérie en 1830 en qualité de « Force publique ». Sur place, elle exerce ses fonctions traditionnelles de police tant à l'égard des militaires que des civils (Européens et indigènes) ; ce qui permet de saisir de manière précise et vivante l'activité des gendarmes en Algérie et la vie de la colonie.
Sont ainsi mis au jour la faiblesse des effectifs, l'installation chaotique des Français, la domination sans partage du « régime du sabre » (le pouvoir militaire), les conditions de vie difficiles, autant d'éléments qui mettent en évidence qualités et limites de l'institution.
En retour, l'étude de l'arme et de son service permet d'approfondir les aspects institutionnels (Administration civile, Armée), judiciaires et juridictionnels (Justice, police judiciaire, juridiction prévôtale) et sociaux (colonisation, relations entre Européens et Indigènes, civils et militaires) de l'Algérie de la conquête et de la colonisation, mais aussi de saisir les intentions profondes du colonisateur.
La multiplicité des tâches confiées à la gendarmerie atteste des aptitudes et de la disponibilité des gendarmes et justifie l'appellation traditionnelle de « corps d'élite », un corps qui sait également s'illustrer dans les combats.
En revanche, l'adaptation de l'arme au terrain algérien laisse à désirer, qu'il s'agisse de lui donner des prérogatives adaptées ou des effectifs (auxiliaires indigènes notamment) en rapport avec les besoins. De fait, de manière paradoxale (en apparence tout au moins), l'Armée manifeste le plus de réticence au développement de la gendarmerie, appelé en revanche de ses voeux par les autorités civiles et judiciaires à qui elle donne pleine satisfaction.
En définitive, en dépit de ses faibles effectifs, de sa sujétion à l'Armée, malgré les nombreuses difficultés de recrutement et d'installation, le « bras armé de l'État » sait rester fidèle à sa tradition d'attachement à la légalité.