Sous silence

"Peut-être que ça a commencé là. Finalement. Les yeux rivés sur le plafond, après avoir appris que l'accident a été un accident mortel. Ce même plafond que je regardais six mois plus tôt en souhaitant Crève Demba, je le regarde sans comprendre, à présent que mon souhait, en quelque sorte, a été exaucé."

Depuis que la nouvelle s'est propagée dans la cité - la mort de celui qui l'avait tabassé -, il n'arrive plus à dormir. Trop de mots lui encombrent le cerveau, des mots prononcés dans le silence et la solitude, et qui ont maintenant des allures de malédiction. S'entame alors un dialogue imaginaire pour tenter d'aller à la rencontre de celui qui n'est plus.