Rayon Métier d'écrivain
Studium scribendi : recherches sur les statuts de l'écrivain et de l'écriture à Rome à la fin de la République

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 443 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9789042914469

Studium scribendi

recherches sur les statuts de l'écrivain et de l'écriture à Rome à la fin de la République


Paru le
Broché 443 pages

Quatrième de couverture

Alors que la notion même de littérature suppose un travail d'écriture et pose le problème du statut de l'écrivain, on s'interroge rarement sur les structures mentales que requiert l'acte d'écrire, sur l'écrit comme instrument de communication, voire d'action, sur les ressources de l'écrit.

Ces questions sont d'une importance toute particulière pour Rome et dans le moment charnière constitué par la fin de la République. Comment Rome est-elle passée d'une société largement orale au début de la République à une société où l'on a eu, comme le dit Horace, la fureur d'écrire ? Pourquoi certains auteurs ont-ils voulu conserver certaines de leurs oeuvres par écrit ? Comment les Romains ont-ils abandonné un certain dédain à l'égard de l'écrivain pour admettre une véritable gloire littéraire et permettre à l'auctor de se hisser presque au même rang que le magistrat et le chef d'armée ?

Partant du choc culturel qu'a représenté l'ambassade de Carnéade en 155 et se poursuivant jusqu'à la fin de l'époque cicéronienne, cet ouvrage brosse le tableau des évolutions qu'ont connues durant cette période les statuts successifs ou concomitants de l'écrivain et de l'écrit, la hiérarchisation des oeuvres et des genres, la nature du lectorat qu'il faut voir comme un co-auteur ou co-acteur de l'oeuvre. L'étude proposée montre en particulier combien les événements historiques, les mutations sociétales, l'évolution des mentalités ont modifié le rapport à l'écriture et à l'écrit des auteurs et des lecteurs, la manière de concevoir des discours, des ouvrages historiques, des traités, des poèmes et des pièces de théâtre.

Pour cette enquête, les oeuvres perdues et les oeuvres conservées ont été traitées, autant que faire se peut, à égalité, les analyses littéraires ont été conjuguées à des analyses sociologiques et historico-politiques qui intéresseront, au-delà des spécialistes de littérature antique, de philologie, d'histoire romaine, un public large d'étudiants de Lettres et d'Histoire ancienne.

Il convient de lire cet ouvrage non comme une histoire de la littérature latine qui viendrait s'ajouter à tant d'autres, mais comme une histoire des écrivains qui ont fait, dans les deux derniers siècles de la République, la littérature écrite et ont été les acteurs d'une véritable révolution culturelle.

Biographie

Agrégée de Lettres classiques, Marie Ledentu est Maître de conférences à l'Université Jean Moulin-Lyon III. Elle est membre du C.E.R.O.R. (Centre d'Etudes et de Recherches sur l'Occident Romain) et a publié en 2000 avec G. Achard, Orateur, auditeurs, lecteurs, dans la collection du Centre. Dans le prolongement de sa thèse de doctorat, elle poursuit actuellement des recherches sur l'écrit à l'époque augustéenne.

Avis des lecteurs

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