Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 48 pages
Poids : 72 g
Dimensions : 12cm X 17cm
ISBN : 978-2-491546-21-2
EAN : 9782491546212
Les libraires en parlent
Le célèbre juge Giovanni Falcone disait de la mafia que, comme toute fabrication humaine, il y a un début et il y a aussi une fin. Nous pourrions utiliser cette métaphore pour parler du très beau et émouvant texte de Camille Ammoun. En s'appuyant sur Beyrouth accompagné de "ses destructions" et de ce vocable la "subsidence", notre auteur nous montre qu'une ville, d'une certaine façon, peut-être appelée à faire "naufrage" et peut-être, doucement disparaître, tant physiquement que mentalement. Laissons la parole à l'auteur qui donne bien le ton de tout cela : "Dans cette course folle à la sédimentation des drames, rien ne passe, tout s’entasse. Dévastations, destructions, guerres, ravages, spoliations, pénuries s'acharnent sur les restes, sur les lambeaux, sur les personnes. La ruine, c’est l'écroulement, la chute, la déchéance, c’est la perte des biens, de la fortune et de la chance. Mais l'épave, c’est l’objet subsident qui, dans sa forme échouée, se perpétue après le naufrage.". Et comme le dit avec un certain fatalisme le personnage principale de ce court récit en réponse du "gâchis" que vit Beyrouth, elle dit simplement : "On oublie". Je soupçonne pourtant notre écrivain de s'accrocher, par l'écriture, à la mémoire de sa ville. Et comme cela est fait avec talent, on ne peut-être que solidaire avec lui. Une très belle lecture.