Rayon Archéologie historique et épigraphie
Terra Amata : Nice, Alpes-Maritimes, France. Vol. 4. Les industries acheuléennes : étude de l'outillage : planches de dessins et de photographies de l'industrie lithique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 806 pages
Poids : 2854 g
Dimensions : 22cm X 28cm
ISBN : 978-2-271-08084-4
EAN : 9782271080844

Les industries acheuléennes

étude de l'outillage
planches de dessins et de photographies de l'industrie lithique


Collection(s) | Archéologie
Paru le
Broché 806 pages
avec la collaboration de Dominique Cauche, Khalid El Guennouni, Alain Fournier et al.
préface par Sophie Thevenoux
Professionnels

Quatrième de couverture

Archéologie

Terra Amata | Tome IV

Ce tome IV de la monographie dédiée au site préhistorique niçois de Terra Amata présente une synthèse exhaustive des études menées sur les industries lithiques mises au jour dans les différents niveaux archéologiques.

À l'issue de ces travaux, ces industries lithiques peuvent être attribuées à un Acheuléen où dominent les percuteurs (galets à enlèvement isolé convexe), les galets aménagés, et notamment les choppers primaires (galets à enlèvement isolé concave), les choppers opportunistes aménagés sur galet fracturé et les choppers élaborés.

Cet Acheuléen montre par ailleurs une relative pauvreté en chopping-tools et une représentation très faible des bifaces.

Il faut préciser que le macro-outillage présente dans sa composition quelques pics très caractéristiques du site, dits « pics de Terra Amata » et de rares hachereaux, dont le tranchant transversal a été obtenu par un ou plusieurs enlèvements latéraux (coup de tranchet).

Le petit outillage retouché, abondant, est médiocrement stéréotypé, sur éclat de débitage non Levallois, où les racloirs dominent le groupe des encoches et des denticulés. Il comprend quelques rares pointes de Quinson, pointes de Tayac et protolimaces.

Les proportions relevées sur l'ensemble de cette industrie montrent de légères variations afférentes aux modes de fréquentation du site par les groupes humains : d'une part, des sols d'occupation de huttes sur des terrains sablo-limono-argileux (PM inf., PM sup.) ou sur des terrains sableux (DC, DB, DA) et, d'autre part, des aires de débitage et de façonnage de galets sur des cordons littoraux (CLi et CLs).

Il est à noter que le qualificatif « acheuléen » est employé ici dans son acception la plus large, pour nommer une des industries à bifaces du Pléistocène moyen. En effet, les industries acheuléennes semblent relever d'une diversité de cultures préhistoriques non interdépendantes, mais cependant unies par un dénominateur commun, le biface, cet outil ubiquiste à la symétrie bilatérale et bifaciale, présent par ailleurs en proportions très variables selon les sites. À Terra Amata, par exemple, il ne représente que 0,9 % de l'ensemble du macro-outillage et seulement 0,07 % de l'ensemble de l'industrie lithique.

Il apparaît, en effet, des différences significatives entre les sites préhistoriques dans les outillages lithiques du Pléistocène moyen associés à des bifaces, notamment si l'on prend en compte la technologie et la typologie du petit outillage retouché. Ces variantes semblent correspondre non seulement aux différentes modalités de fréquentation d'un site, comme par exemple à Terra Amata, mais aussi à leurs évolutions technologique et typologique dans le temps et à la diversité des traditions culturelles des groupes nomades de chasseurs-cueilleurs.

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