Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 943 pages
Poids : 1420 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-7453-2351-4
EAN : 9782745323514
1848-1864
Quatrième de couverture
Le théâtre de Banville est un théâtre que, du vivant de l'auteur, on lut encore plus souvent qu'on ne le joua. Mallarmé et Rimbaud achètent Florise, qui ne sera représentée que bien des années plus tard, peu de temps après sa parution en 1870 (Mallarmé annotera son exemplaire), et les critiques qui rendent compte des représentations de toutes les pièces ont souvent le texte en main pour pouvoir en citer des passages qu'ils jugent remarquables. La variété de ces pièces frappe : dans certaines Banville renoue avec la tradition de la commedia dell'arte, dans d'autres il reprend des thèmes mythologiques, dans d'autres encore il met en scène la figure du poète. Parmi ces dernières, l'oeuvre en prose, Gringoire, connaît un succès retentissant, tant en France qu'à l'étranger.
Il n'existe aucune édition du Théâtre complet de Banville. Deux de ses pièces en vers, Hymnis et Ésope, ne figurent, pas plus que Gringoire, dans les volumes différents intitulés Comédies parus, l'un chez Lemerre, l'autre chez Charpentier. Qui plus est, ces recueils ne reproduisent pas les para-textes (avant-propos et dédicaces) qui accompagnaient souvent les textes dès leur première publication en plaquette. Nous joignons aux oeuvres théâtrales, que la publication sous le nom de l'auteur a fait connaître, des pièces inédites que montèrent de petits théâtres parisiens et une comédie publiée dans un recueil intitulé Le Théâtre inédit du XIXe siècle. En outre nous avons réuni une documentation importante sur la représentation des pièces, dont neuf seront inscrites au répertoire de la Comédie-Française, et nous reproduisons les comptes rendus auxquels elles donnèrent lieu. Cela constitue un échantillon intéressant de la critique dramatique dans la deuxième moitié du XIXe siècle et le premier quart du XXe siècle. Dans le dossier de chaque pièce on trouvera des détails sur la genèse de l'oeuvre, un relevé des variantes, et des notes qui éclairent les allusions littéraires, historiques ou mythologiques. Est reproduite en entier, le cas échéant, la version primitive d'une pièce que le poète avait tout à fait refondue.
Banville joue un rôle capital dans la renaissance du théâtre poétique après 1850, renaissance qui aboutira au succès populaire du théâtre d'Edmond Rostand, l'auteur de Cyrano de Bergerac ; il prêtera également son concours au Théâtre-Libre d'Antoine. Des contemporains estiment que le monologue de L'Après-midi d'un faune doit beaucoup à Diane au bois : et pour Mallarmé qui traite Le Forgeron, oeuvre lue en 1887, de «radieux écrit», le théâtre de Banville est «prestigieux».