Thérèse Donati

C'est pour son premier roman, «Force ennemie» qu'Eugène-Léon -Edouard-Joseph Torquet, qui signe sous le pseudonyme de John Antoine Nau, (1860-1918) reçoit le premier Prix Goncourt en 1903, le 29 décembre très précisément.

En 1912 il écrira «Thérèse Donati», «une peinture exacte et vivante de la Corse», son quatrième roman qui ne lui apportera pas davantage la gloire que les précédants.

Il ne sera d'ailleurs publié qu'en 1920, soit deux ans après sa mort, grâce à son exécuteur testamentaire, Jean Royère.

Il s'embarqua pour la Corse en octobre 1909, sur le conseil du poète Toussaint-Luca. Il devait y rester jusqu'au mois d'août 1916, pendant près de sept ans, c'est dire si le pays lui plut! Il y vécut successivement à Cargèse, où il fit connaissance du peintre Boiry, à Zicavo, où il arriva en juillet 1910, enfin à Porto-Vecchio, où il se fixa le 1^er octobre de la même année. Porto-Vecchio l'enchanta. C'est donc là qu'il écrivit Thérèse Donati où non seulement Porto-Vecchio, mais toute la Corse revit. Il quitta Porto-Vecchio pour Ajaccio en septembre 1914 où il demeurera jusqu'en août 1916.

Nau s'inscrit dans le courant post-symboliste. Il concilie dans ses romans délicatesse de vocabulaire et évocation fidèle des réalités «naturelles».