Collection(s) : A contrario
Paru le 27/03/2007 | Broché 145 pages
Tout public
postface Giuseppe Merrone
Si les études quantitatives nous donnent des repères valables, Muriel Jolivet persiste à croire qu'on apprend davantage sur une société en la regardant trier ses ordures. C'est pourquoi Tokyo Memories est composé d'«instantanés» glanés ici et là, dans les couloirs, les sous-sols, le métro, les gares, les magasins, et l'on risque d'y découvrir l'envers d'un décor pour touristes, une manière autre de fonctionner, qui remet en question l'occidentalisation ou l'internationalisation des mentalités.
On y découvre le Japon et les Japonais au quotidien. C'est un Japon tellement banal, qu'il en devient original, car il faut pour cela maîtriser la langue, connaître les gens, comprendre ce qu'il y a derrière les mots, les anecdotes, les non-dits et les sketchs télévisés.
Au fil du récit, ceux que la société a rendus «transparents» à force de marginalisation ou de conformisme révèlent un Japon peut-être moins lisse qu'il n'y paraît.
Muriel Jolivet, sociologue, vit depuis 1973 à Tokyo, où elle est actuellement professeure à l'Université Sophia. On lui doit plusieurs ouvrages importants qui analysent l'évolution sociale du Japon contemporain, dont Un pays en mal d'enfant (La Découverte, 1993) et Homo Japonicus (Picquier, 2000).