Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 121 pages
Poids : 500 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782843732058
Tosse en Maremne
notes pour servir à l'histoire d'un village landais
Quatrième de couverture
En 1770, le syndic de Tosse était un chirurgien nommé Jean Gentilhe et un siècle plus tard, très exactement, Léopold et Louis Gentilhe prirent une part active à la campagne contre la Prusse : cette ancienneté de l'enracinement local de la famille de l'auteur et l'attachement qu'il vouait à la cité furent sans doute à l'origine de la volonté qu'il eutde publier et de dédier à ses compatriotes cette monographie, «ébauche, selon lui, bien imparfaite, d'une histoire très chère», dans laquelle tous les faits essentiels du passé de Tosse et du pays de Maremne étaient retracés : d'abord les origines du village, celles un peu lointaines et obscures des Ligures et celles, plus proches de nous, de la vieille église (Xe siècle) que l'on peut situer parmi les premières productions de l'art roman, au début de l'ère féodale, érection qui apparaissait comme un symbole du combat des Aquitains contre les Barbares ; ensuite la période pendant laquelle Tosse fut la capitale du pays de Maremne, grâce à son importance religieuse (c'était une paroisse), politique (on y trouvait la résidence seigneuriale), judiciaire (le tribunal y siégeait) et économique. A noter que sur cette terre privilégiée, le peuple exerçait un véritable pouvoir en tenant des assises en plein air, à Tosse même, chef-lieu de la vicomté, car si le suzerain y régnait, il n'y gouvernait pas, les Tossais lui payant annuellement des redevances et celui-ci leur abandonnant l'usage des terres, dunes, marais, eaux, étangs.
Naturellement, des faits de guerre bouleversèrent périodiquement cette coexistence harmonieuse : révolte du pays des Landes contre Henri Plantagenêt (1167-1175), alliance houleuse des sires d'Albret tantôt avec les Anglais, tantôt avec les Français, suprématie de ces derniers (1455) après un soulèvement populaire horriblement réprimé, méfaits d'une bande de soudards à Tosse (en juin 1587), rattachement de la vicomté à la Couronne sous Henri IV. Décrivant les excès révolutionnaires (persécutions religieuses, conscription, réquisitions) perpétrés à l'encontre d'une population paisible, le Dr André Gentilhe n'hésite pas à nous raconter l'histoire du prêtre réfractaire, traqué par les agents du pouvoir, qui se réfugie chez Jean Gentilhe au moment où l'on tue le porc et que l'on cache sous le cuvier sur lequel on a hissé l'animal. Même vie et même chaleur dans la manière dont il fait revivre les incidences locales des changements de régime du XIXe siècle, la chasse aux loups, les faits divers intra-muros, les transformations de la localité (urbanisme, hygiène et santé publique, bureau de poste et police, voirie et service des pompiers), l'industrie des bois et des résineux, les fêtes locales et familiales, la richesse et la misère et «le quartier des hétaïres»...