Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 375 g
Dimensions : 15cm X 19cm
ISBN : 978-2-84109-735-7
EAN : 9782841097357
Touche pas au plomb !
mémoires des derniers typographes de la presse parisienne
Quatrième de couverture
Les années 2006-2008 marquent la fin d'une époque dans la presse quotidienne nationale. Les modèles économiques et l'organisation des journaux, de l'impression à la distribution, hérités de la Libération, peinent à faire face à la concurrence d'une nouvelle presse gratuite, de médias audiovisuels, d'Internet surtout... La presse quotidienne nationale est donnée pour moribonde. C'est dans ce contexte que l'heure du départ a sonné pour les ouvriers du Livre de la presse parisienne, fils lointains de Gutenberg.
Ils ont commencé à travailler à 16 ou 17 ans, à la fin des années 60. Ils avaient appris la typographie au plomb, et de ce métier, ils tiraient leur fierté d'ouvrier. Le plomb, qui disparaît des imprimeries des journaux après le long conflit du Parisien Libéré, en 1977, pour céder la place à la photocomposition, banalise leur savoir-faire et menace inexorablement leur territoire professionnel. Ils le défendront pendant 30 ans. Agés d'à peine 55 ans, ils ont été mis depuis peu à la retraite. Les ouvriers du Livre de la presse parisienne, cet état CGT dans l'État pour les directions de journaux, ont finalement du abandonner la place ; la « modernisation » de la presse quotidienne a eu raison de leur monopole sur certaines tâches de fabrication défendu avec acharnement pendant des décennies. En 2007, les quotidiens nationaux n'employaient quasiment plus d'ouvriers du Livre CGT. Ce dernier conserve encore son bastion dans les imprimeries. Avec eux, un pan de l'histoire de la presse disparaît.