Tout commence la nuit

Été 2006. En marge de la guerre du Liban, un cri de révolte.

Comment comprendre que des hommes, tous héritiers de la Tradition abrahamique, consentent à s'entretuer, sans que les femmes ne s'insurgent contre ceux qui envoient leurs hommes à la mort ?

A l'origine, il y eut pourtant l'annonce d'une postérité aussi vaste qu'un ciel étoile. Or cette promesse, réactualisée à trois reprises, dans la Torah, dans les Évangiles et dans le Coran, n'a cessé d'être désavouée par un enchaînement de luttes fratricides, menées au nom d'une même vérité.

Convoquant les acteurs du drame, le poète croise son passé avec la mémoire collective et les interroge. Sur le long chemin parcouru par le Patriarche surgit la montagne du sacrifice. Elle semble vouer pères et fils à la fatalité d'une violence répétitive. Mais cette scène ne masquerait-elle pas, inscrit dans le récit, un message de réconciliation ? Et si l'espoir passait par les femmes ?