Tout là-haut, dans le point bienheureux

Ioana Viviana Michiu est née le 14 septembre 1974 en Roumanie. Dans sa maison de Roman, elle a grandi entourée de l'amour de ses parents. À l'abri du monde, peut-être, et des invasions, mais pas d'un certain «vent blond». En Roumanie, on apprenait à connaître le monde dans les livres. L'adolescence était une période de la vie où se relayaient - si l'on en croit l'expérience de la jeune fille - des guides aussi avisés que Cicéron, Leopardi, Gilgamesh et même Napoléon. La grande culture, qui permet de comprendre la petite (et non l'inverse), il faut lui donner le temps de s'épanouir. Tout est dans les livres, il faut donc tous les lire. Et les lire avec avidité. Qui sait quand Ioana commença à écrire ? Une culture, une nation ont quelque chose à dire à l'humanité si l'on y continue à écrire des vers, si, en particulier, la poésie reste un moyen pour la jeunesse de découvrir le monde : en l'écrivant ou en la lisant. La poésie n'a nul besoin de se réfugier dans la chanson ou dans une vieille amphore. Elle est une «boîte de Pandore» très spéciale, délicieuse, de laquelle souffle ce «vent blond» qui permet toutes les audaces. La poésie doit vivre pour faire vivre. Elle fait barrage aux réalités contrariantes qu'il lui arrive pourtant parfois de décrire.