Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 127 pages
Poids : 170 g
Dimensions : 14cm X 19cm
ISBN : 978-2-36085-019-8
EAN : 9782360850198
Tout le collège écrit
Quatrième de couverture
Au coeur de l'intérêt contemporain pour les «histoires de vie», qu'alimentent une tradition ancienne et un courant théorique qui ont trouvé à s'exprimer tant en littérature qu'en sciences humaines, il y a la dimension créative d'une «écriture de la vie».
L'écriture de la vie à laquelle renvoient l'étymologie et le sens commun du mot biographie est ici entendue comme une attitude première du fait humain : dès qu'il veut se saisir de lui-même, l'homme écrit sa vie. Il n'a pas d'autre moyen d'accéder à son existence que de figurer ce qu'il vit à travers le langage des histoires. Les hommes ne font pas le récit de leur vie parce qu'ils ont une histoire : ils ont une histoire parce qu'ils font les récits de leur vie.
La collection L'écriture de la vie propose des ouvrages à dimension théorique et historique ainsi que des récits biographiques - récits de formation ou d'itinéraires professionnels, biographies intellectuelles, expériences collectives, histoires généalogiques -, des journaux et des correspondances, qui s'éclairent les uns les autres.
La collection s'adresse à la fois à un public de spécialistes de sciences humaines tant universitaires que professionnels (sociologues, anthropologues, ethnologues, historiens, psychologues), de spécialistes de l'éducation (enseignants, éducateurs, formateurs, praticiens des histoires de vie), et à un grand public intéressé par les récits et témoignages biographiques.
Chacun des livres que j'ai publiés m'a apporté, de la lecture du manuscrit à la mise en page finale, un infini plaisir, une jouissance même, qui me réconforte de tous les aléas de ce chien de métier.
Mais aucun ne m'a apporté la même émotion que Tout le collège écrit. Émotion d'abord d'ordre esthétique : un collège banal, dans un arrondissement banal de Paris. Des collégiens dont on nous dit pis que pendre. Des enseignants vilipendés par leur ministère prétendu «de tutelle». Des chefs d'établissement dont on ne parle que lorsqu'ils se font agresser. Et là, un miracle ! Bruno Allain réussit l'exploit, et ces collégiens découvrent le bonheur de l'écriture, et livrent des textes d'une rare inventivité. Poétiques, ironiques, cocasses, tristes ou heureux, angoissés ou sereins, ils sont les héritiers de la mythologie, des contes, de la science fiction... Émotion «politique», aussi : ainsi, ces jeunes tant décriés sont hyper-doués ! Et sont capables de se dresser contre la self-fulfilling prophecy qui veut en faire la lie de notre société. Et si, par un phénomène d'inversion, la lie ne se trouvait pas au fond, mais à la surface ? Chez les technocrates de la rue de Grenelle, notamment ?