Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 358 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-503-53579-1
EAN : 9782503535791
La version latine et l'adaptation française de l'Historia rerum in partibus transmarinis gestarum de Guillaume de Tyr
livres XI-XVIII
étude comparative fondée sur le recueil des historiens des croisades-historiens occidentaux
Quatrième de couverture
La comparaison de la chronique latine de Guillaume de Tyr, Historia rerum in partibus transmarinis gestarum (XIIe siècle), avec sa version française anonyme, L'Estoire de Eracles (XIIIe siècle), fait apparaître des différences capitales. Les nombreuses initiatives syntaxiques, lexicales et thématiques, conditionnées par les goûts du traducteur et de son public, ainsi que par les exigences du travail de traduction et les possibilités offertes par la langue, témoignent principalement des difficultés rencontrées au contact du monument historiographique le plus complexe de la Croisade. Les observations décisives qu'elles permettent de conduire confirment que la notion médiévale de translatio correspond souvent moins au concept moderne de traduction qu'à celui d'adaptation.
Sous le titre The Medieval Translator sont regroupées depuis quelques années des communications traitant des divers aspects théoriques et pratiques de la traduction au Moyen Age. Ces études rejoignent d'autres publications et travaux apparentés, tels que ceux de J. Beer, R. Copeland, G. Contamine, J. Hamesse et M. Fattori. Le colloque de Göttingen (1996) fait suite aux trois colloques de Cardiff et à celui de Conques ; conçues dès leur origine comme lieux d'échanges et de pluri-disciplinarité, ces rencontres internationales attirent depuis 1987 des spécialistes de la traduction, non seulement de textes anciens et médiévaux en langues vernaculaires médiévales, mais aussi de textes médiévaux en langues modernes. A l'oeuvre entre l'auteur et le lecteur, le traducteur d'aujourd'hui, comme celui d'hier, exerce une fonction vitale ; traduire au Moyen Age, et traduire le Moyen Age, restent deux aspects d'une même entreprise.
A comparison of the twelfth-century Latin chronicle of the Crusades by William of Tyre, the Historia rerum in partibus transmarinis gestarum, with its anonymous thirteenth-century French version, the Estoire de Eracles, reveals a number of major differences between the two. These, operating at every level of the translation - of syntax, lexis, or theme - show the difficulties the translator faced in adapting to his own and his first readers' interests the complex historiography of William of Tyre. The conclusions which they allow us to draw confirm an understanding of translation closer to the idea of adaptation than to any conventional modern understanding of the term.
The Medieval Translator is an ongoing series of papers heard at the Cardiff Conferences on the Theory and Practice of Translation in the Middle Ages (1987-) ; it supplements other publications in the field like those of J. Beer, R. Copeland, G. Contamine, J. Hamesse and M. Fattori. From the beginning the Conference has favoured an inter-disciplinary approach to the subject, and has welcomed contributions not only on the translation of texts into medieval vernaculars (or, in the words of our French title, « traduire au Moyen Age ») but also on the modern translation of medieval texts and the wider question of our appreciation and understanding of the Middle Ages (« traduire le Moyen Age »). Consequently, it may be readily perceived that, as with previous volumes in the séries - and as with the Conferences at which they originated - this volume is greater than the sum of its parts.