Collection(s) : Etudes africaines
Paru le 30/11/2017 | Broché 408 pages
Public motivé
préface El hadj Mbodj | postface Dodzi Kokoroko
Traité de droit constitutionnel congolais
Dans sa conception, son évolution et certainement sa pratique, le droit constitutionnel congolais a souvent fait le lit des crises politiques, qu'il provoque ou qu'on lui impose, l'obligeant, par moments, à les gérer à défaut de les résorber. Droit de crises ou de gestion de crises, ce droit est avant tout au service des normes, dont le respect contribue à l'équilibre institutionnel et la garantie suffisante pour l'exercice, par chaque citoyen, de ses droits et libertés.
Placées dans le contexte congolais, ces trois dimensions du droit constitutionnel n'ont pas toujours été en cohérence avec l'idée que l'on se fait et son rôle dans la régulation de la vie sociale, en raison notamment des modulations souvent imposées à la Constitution. L'organisation du contrôle de constitutionnalité de lois apparaît, dans ces conditions, comme une assurance vers la protection de la Loi fondamentale et l'édification de l'État de droit.
Prises en compte dans la perception globale du droit constitutionnel congolais, les libertés publiques en constituent l'objectif final. Elles valorisent l'action des pouvoirs publics et en limitent les excès, mais en raison de la faible mobilisation des forces sociales et politiques en faveur de la démocratie, grande est la tentation de voir les citoyens se prendre en charge, usant, par moments, de leur droit à la désobéissance civile.
Juge à la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo, le professeur Jean-Louis Esambo Kangashe est également membre du Réseau africain de droit constitutionnel et de l'Association internationale de droit constitutionnel.