Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 208 pages
Poids : 338 g
Dimensions : 14cm X 23cm
ISBN : 978-2-35236-020-9
EAN : 9782352360209
Trois maîtres
Balzac, Dickens, Dostoïevski
Quatrième de couverture
Ce volume réunit trois essais conçus d'abord séparément : le Balzac a paru en 1908, le Dickens en 1910 ; entrepris en 1910, le Dostoïevski est resté sur le métier jusqu'en 1919. Lorsqu'en 1920 Zweig publie Trois maîtres, ce volume est déjà devenu dans ses projets le premier élément d'une vaste architecture, Les Bâtisseurs du monde, ensemble de triptyques consacrés à divers types de génies qui ont édifié le monde de l'esprit.
«Seuls grands romanciers du XIXe siècle», les trois «Maîtres» dressent face à la Création un nouveau cosmos régi par ses propres lois ; et en même temps, comme dans un miroir magique, ils transforment et enrichissent l'image que nous avons d'elle. En confrontant ces géants, Zweig cherche à élucider les traits communs et les caractéristiques individuelles de chacun tel qu'il se révèle dans ses personnages, ceux-ci se trouvant en retour éclairés par la vie de leur créateur.
Mais ce ne sont pas seulement des raisons «objectives» qui font que Zweig les élit comme sujet d'étude ; avec eux, il entretient un dialogue intime spécifique.
Avec Balzac, le face-à-face s'étendra sur plus de trente-cinq ans ; l'ambition d'une «typologie de l'esprit humain» répond au même objectif de totalisation cohérente que l'«encyclopédie» balzacienne.
L'univers de Dickens semble représenter pour le jeune Zweig le comble de l'exotisme, mais son étrangeté n'a rien qui puisse susciter l'enthousiasme, elle exclut toute exaltation du pathos : ce que le romancier peut faire de mieux, c'est rendre «intéressant et presque digne d'amour ce monde antipathique du rassasiement et de l'embonpoint».
À l'autre bout du continent, dans une Russie où les bouleversements de la modernité se heurtent à la démesure des «forces élémentaires et éternelles», s'est dressé un type de génie diamétralement opposé à celui de Dickens : Dostoïevski, comme une part de Zweig lui-même, «n'aspire qu'à l'intensité».
Analyste fin et passionné, Zweig se montre dans ces Trois maîtres tout à la fois conteur et critique hors pair.
Serge Niémetz