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Trois pièces du théâtre des Yuan

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : CXX-226 pages
Poids : 590 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-251-10018-0
EAN : 9782251100180

Trois pièces du théâtre des Yuan


Collection(s) | Bibliothèque chinoise
Paru le
Broché CXX-226 pages

Quatrième de couverture

En Chine, le théâtre chanté est apparu autour du XIIIe siècle de notre ère et a connu son plein épanouissement sous la dynastie mongole des Yuan (1279-1368). Le corpus qui nous est parvenu, constitué de cent-soixante-deux livrets, est d'une diversité et d'une richesse telles qu'on le considère depuis longtemps comme l'expression la plus haute du génie théâtral chinois. Destinés à un public populaire et alternant des récitatifs en langue vernaculaire et des airs chantés, ces drames nous offrent un éclairage unique sur la manière dont les Chinois ont envisagé la place de l'homme au sein de la société. Nous y retrouvons ainsi exprimés les sentiments, les valeurs, les croyances, les conflits individuels et collectifs, ainsi que les ressources morales dont l'individu confronté aux situations les plus extrêmes devait se montrer capable.

De ce vaste corpus, il nous a fallu choisir trois pièces qui nous paraissaient représentatives de la dramaturgie des Yuan : L'Automne au palais des Han de Ma Zhiyuan, L'Orphelin des Zhao de Ji Junxiang et Zhao Li offre sa chair de Qin Jianfu. Leur intérêt tient tant à la qualité du style qu'à la façon dont leurs auteurs dramatisent les vertus confucéennes et parviennent à en faire le moteur d'une fiction théâtrale plaisante, efficace et susceptible de provoquer l'émotion du spectateur.

Biographie

Ma Zhiyuan (...) (Dadu, aujourd'hui Pékin, 1260-1325) est considéré comme l'un des plus grands dramaturges et poètes de la dynastie Yuan. La plupart des pièces qui lui sont attribuées sont centrées sur le thème de la délivrance taoïste, ce qui révèle la nette affinité de l'auteur avec le courant du taoïsme Quanzhen. L'Automne au Palais des Han est le seul drame historique de cet auteur qui nous soit parvenu.

Ji Junxiang (...) (Dadu, 1234 ?-1279 ?) serait l'auteur de six pièces, dont quatre ont été perdues et dont une cinquième ne subsiste que sous forme fragmentaire. Le seul drame de lui qui nous soit resté est L'Orphelin des Zhao, dont le sujet pathétique, compte tenu de ses adaptations postérieures au fil des siècles, a conservé la faveur du public jusqu'à nos jours. En Europe, grâce à la traduction en français du Père Prémare (1735), ce livret suscita un énorme intérêt et influença Voltaire pour la composition de sa tragédie L'Orphelin de la Chine.

Qin Jianfu (...) (Dadu/Hangzhou, XIIIe-XIVe siècles) fut un dramaturge très célèbre à son époque. Les trois pièces, de style zaju, qui nous sont parvenues de lui - Le Fils Prodigue, Se couper les cheveux pour recevoir un hôte et Zhao Li offre sa chair - vantent les vertus confucéennes, ciment indispensable du lien social.

Isabella Falaschi est maître de conférences en Langue et Littérature de la Chine classique à l'université « Charles de Gaulle », Lille 3. Ses travaux portent sur le théâtre chinois du XIIIe-XVIe siècles. Elle a traduit une pièce de Zheng Guangzu intitulée Le mal d'amour de Qiannü ou l'âme qui se sépara de son corps (2002).

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