Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 603 pages
Poids : 998 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-904201-68-4
EAN : 9782904201684
Tsiganiada ou Le campement des Tsiganes
Quatrième de couverture
Tsiganiada ou Le Campement des Tsiganes
Voici une épopée héroï-comique écrite dans les années 1800 par un savant linguiste transylvain, poète de « L'école latiniste » et opposant à l'empire autrichien. Bien que monument inégalé de la littérature roumaine naissant à la modernité, elle n'avait jamais été traduite.
Son manuscrit de 8340 vers rejoint les ambitions philosophiques de Cervantès, Voltaire ou Montesquieu. Par le truchement d'aventures tsiganes aux péripéties cocasses y sont mis en scène deux grands moments de l'histoire des provinces roumaines : la lutte sans merci menée par Vlad Tépès (alias Dracula) contre l'empire ottoman médiéval, et les préoccupations nationalistes de territoires non unifiés à la fin d'un siècle dit des « Lumières ».
Poème narratif crypté, il reste inclassable. Bien que sans équivalent, pour le ton il évoque nos Villon et Rabelais. Traversé d'influences multiples qu'il harmonise et dépasse avec virtuosité, il innove par ses techniques littéraires, son double registre et ses thèmes encore d'une singulière actualité.
Il fut redécouvert en 1868, d'abord publié par fragments (1875-77), puis édité intégralement en 1925 par Gheorghe Cardas. Cent ans plus tard, Florea Fugariu en réalise enfin une édition critique (1969-75).
On l'étudie depuis longtemps en extraits dans les établissements scolaires roumains. Reconnu comme un chef d'oeuvre à dimension universelle, il reste donc à découvrir à l'heure où l'Europe s'ouvre à de nouvelles richesses artistiques.
« Nous vivons une époque où l'épopée est plus que jamais nécessaire. Mais pas les épopées frelatées. Nous avons besoin d'épopée véritable, car dans les bruits et les fureurs de notre époque, seule l'épopée est capable de nous aider à raison garder, à faire humanité, à fonder du commun, du partageable voire de l'universel, dans la mesure où seule l'épopée permet de "penser sans concepts" une crise, un désarroi, une désespérance. »
Patrick Quillier, préface