Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 191 pages
Poids : 326 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782738406248
Tuer pour survivre
la vendetta
Quatrième de couverture
Tuer pour survivre : la vendetta
« Un garçon tue le meurtrier de son père », « une simple querelle de chiens rallume la haine qui dure depuis cinquante ans. Bilan : trois morts », « Vengeance du sang à Berlin, un ouvrier turc assassiné » La vendetta, véritable guerre privée entre des familles, demeure un fait divers presque banal en Turquie, tiraillée entre des structures modernes et traditionnelles. Même après soixante-dix ans de République, la pratique de se faire justice soi-même demeure assez répandue, notamment dans les villages d'Anatolie du Sud-Est et sur le littoral de la Mer Noire, où il faut parfois « laver le sang par le sang », comme jadis en Sicile, en Corse ou en Albanie.
Mais il est nécessaire aussi d'enlever l'auréole romantique dont s'entoure la vendetta. Plus qu'une affaire de destin, et même au contraire, la vendetta est un fait social, dont il importe d'étudier de près les raisons pour mieux le comprendre, afin de le combattre avec plus de réalisme. Sortant de l'approche romanesque ou descriptive traditionnelle, une enquête sociologique approfondie conduite pour la première fois auprès d'auteurs de la vengeance du sang emprisonnés, tente de découvrir le vrai visage de vengeurs-victimes de ces rejetons du sous-développement et des carences étatiques, à travers leur environnement socio-économique, culturel et politique local, caractérisé par des « ressources limitées » et des luttes de « lebensraum » permanentes. Ce qui du reste n'est pas uniquement propre au village anatolien. Le Moyen-Orient, l'Afrique, l'Amérique Latine et l'Asie ne sont-ils pas aussi le théâtre des nouvelles vendettas entre des tribus et des « familles de nation » ?