Un bon jour pour mourir

Ou les étapes d'un road trip initié par un ancien du Vietnam, Tim, qui tourne à la Met' et autres substituts à forte teneur en adrénaline. On lit un Jim lancé dans un exercice où l'on ressent certaines influences. Des répliques dignes de Fante, un narrateur noyé dans son mariage parti à vau-l'eau, qui ne rêve que de longues journées à taquiner le goujon, et va se retrouver sur la route direction un pont à faire sauter. Rude et sans faille. Bon bouquin. Big Jim.

[…] Frank ressemblait à un dindon coupable, avec un visage émacié et jaune. Jadis on l'aurait sans doute traité de « ravagé ». Il me faisait penser à ces Anglais dégénérés, si nombreux à partir du XVIIIe siècle, à cause de la malnutrition et de cette reproduction en chaîne qui est à l'origine des monstres génétiques chez les animaux domestiques. […]

[…] Je me souvins alors que les petites armes sont populaires dans le Montana et qu'il n'y aurait aucun risque à se procurer des cartouches. Quelques années plus tôt, j'avais rencontré un pasteur qui s'amusait à tuer les serpents à sonnette avec son 357, les dimanches après-midi. C'était relaxant, disait-il, après une dure matinée de chaire.[...]