Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 98 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782859983116
Quatrième de couverture
Un curé raconte cinq ans de sa vie dans une paroisse rurale de l'Hérault : Fontès, et son récit porte sur une période au cours de laquelle l'Eglise et l'Etat vont se séparer. En 1905, la rupture est consommée mais, jusqu'en 1907, les querelles seront vives.
Le prêtre Camille Canitrot, arrivé dans la paroisse en 1902, a vécu le drame de la fermeture de l'école dirigée par les religieuses de la Sainte Famille. Cette fermeture, qui s'opère alors que l'école publique prend son essor, est ressentie comme une atteinte à la liberté des parents de choisir l'enseignement pour leurs enfants. Elle précède l'interdiction des processions, la suppression des missions prêchées par des religieux. Qu'on lui supprime son traitement, le prêtre n'en parle pas ici, mais qu'on lui enlève les moyens d'exercer son ministère, il juge cela intolérable et bataille alors ferme contre une municipalité qui ne fait qu'appliquer la loi avec parfois un zèle intempestif.
André Burgos présente ce témoignage en historien de la vie locale, et en praticien des affaires publiques. A partir des mémoires de l'abbé Canitrot se dessinent bien les axes et la portée d'une loi de Séparation dont l'originalité et la mise en oeuvre pragmatique expliquent que, cent ans après, elle demeure un vivant pilier de liberté dans la République.
Né à Hérépian (Hérault) le 9 août 1862, François-Camille Canitrot est ordonné prêtre le 26 mai 1888. Vicaire à Lunel, puis à l'église Saint-Roch de Montpellier, et enfin à la cathédrale Saint-Étienne d'Agde, il est nommé aumônier du cercle catholique de Béziers le 28 septembre 1892. Curé de Villemagne en octobre 1895, il rejoint la paroisse de Fontès le 16 avril 1902. Il y meurt le 1er août 1934.