Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 242 pages
Poids : 316 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-07-013850-0
EAN : 9782070138500
Les libraires en parlent
"Toute societé, a-t-il tenté d'expliquer, reposait sur un ensemble de fictions - notamment juridiques- destinées à introduire de la cohérence et de la continuité dans un monde qui en était cruellement dépourvu... Chaque fois qu'on condamnait un innocent, on ne faisait jamais que sélectionner la plus cohérente, la plus vraisemblable, en d'autres termes la plus fictive des hypothèses envisageables."
Voilà un premier roman récompensé à juste titre par le Goncourt éponyme. Alexandre Postel nous offre une fable satirique sur le pouvoir des représentations sociales et sur les dérives d'une justice avide de coupables. Le personnage taiseux et solitaire qu'incarne Damien North en est une victime toute trouvée. Sa culpabilité présumée et le regard faussé porté par un entourage devenu malveillant iront jusqu'à le faire douter de son innocence.
Comme Damien North, le lecteur se trouve piégé dans les engrenages d'une machine judiciaire sans pitié, et assiste ébahi à la chute vertigineuse d'un homme dont l'intégrité sociale est entièrement neutralisée, un homme innocent à qui l'on nie toute humanité et dont l'essence même est de rester un homme effacé.
Un roman hypnotique.
Quatrième de couverture
Un homme effacé
Damien North est professeur de philosophie dans une université cossue. Veuf, il mène une vie triste et solitaire. Mais un jour, il est embarqué par la police qui l'accuse d'avoir téléchargé sur son ordinateur des images provenant d'un réseau pédophile... L'affaire fait grand bruit, d'autant que Damien est le petit-fils d'Axel North, figure politique historique.
L'inculpé a beau se savoir innocent, chacun se souvient d'un geste, d'une parole qui, interprétés à la lumière de la terrible accusation, deviennent autant de preuves à charge. Même une banale photo de sa nièce, unique enfant de son entourage, ouvre sur un gouffre d'horribles suppositions. Le terrible engrenage commence tout juste à se mettre en marche.
Alexandre Postel décrit avec acuité la farce des conventions sociales, les masques affables sous lesquels se cachent le pouvoir, la jalousie ou le désir de nuire - et les dérives inquiétantes d'une société fascinée par les images.