Rayon Histoire locale et régionale
Un maquis dans la ville : contribution à l'histoire de l'occupation allemande à Clamecy et dans la région (1940-1944)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 347 pages
Poids : 680 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 978-2-487246-02-7
EAN : 9782487246027

Un maquis dans la ville

contribution à l'histoire de l'occupation allemande à Clamecy et dans la région (1940-1944)


Paru le
Broché 347 pages
introduction Jean Vigreux
préface Joseph Laudet
Tout public

Quatrième de couverture

Un maquis dans la ville

Aidé par les témoignages de ses camarades, lui-même acteur important de la résistance nivernaise, Robert Bucheton (1910-1997) rédige son texte entre 1970 et 1974, avant de le diffuser par lui-même à quelques exemplaires. Secrétaire général de la mairie de Clamecy de 1935 à 1945, l'auteur décrit, dans l'ordre chronologique, la vie quotidienne sous l'Occupation comme des actions de la résistance dans la région : Haut-Nivernais et sud de l'Yonne. Des premières activités clandestines à la création des maquis, du prix des aliments de base aux restrictions des libertés sous la domination allemande, c'est la grande et la petite histoire de la sous-préfecture de la Nièvre qui revivent sous la plume précise et engagée de l'auteur. Robert Bucheton donne de multiples exemples des conséquences des décisions de Vichy dans la région, et de l'importante contre-propagande mise en place localement et précocement par le PCF, le FN, et d'autres mouvements de résistance. Il rend hommage aussi aux actions des maquisards de la région : Saint-Just, Chevalier, NM3, et en particulier Le Loup. Des figures locales sont ainsi remises en lumière, certaines ayant payé de leur vie les risques encourus, sans connaître la libération de Clamecy, le 19 août 1944.

J'achève ainsi cet historique qui m'a demandé des mois de labeur. Je l'ai commencé en octobre 1970 et terminé en décembre 1974, soit un peu plus de quatre années. Ce fut un travail discontinu sur lequel je me penchais selon mes loisirs. Mais aussi, très souvent, j'ai veillé fort tard pour avancer dans le temps. Parfois, le découragement m'a envahi et, pendant des semaines, j'abandonnais tout, pensant que mes efforts seraient inutiles. Alors, le souvenir de mes camarades, des morts surtout, me tirait de ces instants d'abandon, et je me replongeais dans mes souvenirs. Au fur et à mesure que j'écrivais, je réalisais qu'il fallait persévérer. C'est ainsi que je me suis efforcé de reconstituer une trame de plus en plus étroite des faits, chacun d'eux en faisant renaître un autre. Avec émotion, je me suis retrouvé plus de trente ans en arrière, pour revivre certains moments que je croyais à jamais oubliés. J'ai revu des visages amis, j'ai pensé à nouveau aux sentiments qui m'animaient : l'ardeur, l'illusion, le découragement, l'espoir, la colère et la peur, évidemment. La peur qui étreint lorsque l'on est seul, quand la menace vous guette de partout, quand le filet se resserre. Cette peur-là qui vous glace n'a rien de comparable avec celle que l'on peut éprouver au cours d'un combat lorsqu'armé, au côté de camarades armés, on ne se sent plus seul ; celle-là, on l'oublie, elle disparaît dans le feu de l'action. Souvent, avec mélancolie et avec une infinie tristesse, j'ai revécu les joies et les peines partagées avec mes camarades. La fraternité qui nous unissait était une chose magnifique, que seuls les résistants connurent, que seule une si sombre période pouvait faire naître entre nous.

R.B.

Avis des lecteurs