Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 218 pages
Poids : 342 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-336-46490-9
EAN : 9782336464909
Un modèle janusien et consensuel calédonien ?
des liens qui enchaînent aux liens qui libèrent
Quatrième de couverture
Un modèle « janusien » et consensuel calédonien ?
Malgré ses mouvements passionnels, tumultueux et récurrents, la Nouvelle-Calédonie pourrait être une source de fierté pour l'ONU et la France qui ont mis en oeuvre un processus de décolonisation ayant permis de garantir près d'une quarantaine d'années de paix et de stabilité. Elle pourrait être aussi, à certains égards, une source d'inspiration pour le reste du monde pour sa contribution au renouvellement d'une démocratie libérale classique usée et éprouvée, qui s'étend et diversifie ses modes d'expression, certes, mais qui a de plus en plus de mal à se vivre.
C'est le pays des désaccords et des accords, des paradoxes et des contrastes, mais c'est surtout le pays du consensus incontournable qui se forge au ralenti. Un pays un peu étrange qui cumule une nouvelle forme de rapport à la tutelle, une nouvelle forme d'émancipation et de démocratie, et une difficulté à sortir de l'ancien temps, de l'ancien monde pour la vivre au quotidien.
Si le parcours réalisé honore la France malgré ses maladresses, et fait de la Nouvelle-Calédonie un cas à part, refonder les relations entre les deux entités suppose de passer d'une relation subie à une relation totalement consentie et volontaire, de substituer des liens qui libèrent aux liens qui enchaînent.
Cela suppose aussi une nouvelle vision de l'avenir construite ensemble, prenant en compte les mutations du monde et l'envie tantôt sourde tantôt bruyante d'un « peuple » qui rêve de devenir l'auteur de sa propre destinée. La Nouvelle-Calédonie pourrait, le cas échéant, renforcer sa singularité en devenant officiellement un « Pays » qu'elle est déjà officieusement, et en se dotant d'une Constitution dont l'un des objectifs serait de concrétiser l'existence de ce « Peuple du destin commun », car « faire pays » va de pair avec « faire peuple » et « faire société ».