Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 342 pages
Poids : 436 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782246363316
Quatrième de couverture
«Je voudrais me lever dans la salle de classe trop chauffée, marcher jusqu'à Simon Loeb, me pencher vers lui et, indifférent aux éclairs lancés par le lorgnon du professeur de latin, entourer ses épaules de mes bras.»
Ainsi commence le nouveau roman de Jean Ferniot : par cette confidence du narrateur, un adolescent qui a le goût de l'amitié.
Amitié d'autant plus difficile qu'elle réunit deux êtres que tout sépare : l'ascendance, le milieu social, la qualité intérieure. D'un côté, le narrateur (père rond-de-cuir, veule et bête, famille étriquée), sans caractère ni principes. De l'autre. Simon Loeb (fils de grands bourgeois admirables de classe, d'élégance et d'humanité), qui est la grâce et l'intelligence même... Amitié encore plus difficile qu'on l'a dit : l'un n'est pas juif, l'autre l'est, et ce roman raconte cette amitié dans le Paris des années trente et dans l'histoire mouvementée de la France.
Alors, tantôt romancier des destins particuliers et tantôt chroniqueur des grands événements qui font et défont la France pendant dix ans, de 1936 à 1946, tantôt jouant des secrets du cœur et tantôt rapportant les tragédies collectives, sans cesse allant de ses héros aux foules et aux pulsions qui font l'Histoire, Jean Ferniot a construit ce grand roman où la noblesse des êtres le dispute à leur petitesse, la délicatesse des unes (Ah ! ces femmes chez les Loeb...) à la vulgarité des autres, le courage des Loeb à la lâcheté du narrateur...
Un mois de juin comme on les aimait : oui mais au mois de juin de cette année-là, en 1942, on rafla, pour les déporter, les Juifs dans leur quartier de la rue des Rosiers. Aucun des Loeb ne devait en réchapper. «Je voudrais... marcher jusqu'à Simon Loeb... entourer ses épaules de mes bras.» Trop tard.