Un visa pour la peur

Ce récit n'est pas un reportage sur le jihad. La jeune fille qui bascule vers l'action violente se retrouve au sein de ces combats presque malgré elle.

Le processus d'entrée dans cet engagement est vu de l'intérieur. On assiste à la métamorphose graduelle de Sandrine, issue de la bourgeoisie catholique la plus réactionnaire. La jeune fille va progressivement basculer de l'indignation morale de l'adolescence vers un engagement, paraissant exaltant, au sein d'un groupe terroriste violent.

Sandrine sera prise au piège d'un combat qui la dépasse. Sa participation d'abord enthousiaste aux activités du groupe fera place, de désillusions en renoncements, à sa transformation en une pantelante victime. Elle sera impitoyablement écrasée.

À l'heure où tant de jeunes femmes et d'enfants sont retenus dans les camps du Moyen-Orient, ce témoignage bouleversant devrait nous ouvrir les yeux.