Fiche technique
Format : Broché
Poids : 185 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-917817-55-1
EAN : 9782917817551
Un voyage d'envers
Quatrième de couverture
Son cheval fourbu, il arrivait à Manuel de faire halte une journée. Alors, où la verdure poussait luxuriante, il allait extraire avec une attention toute spéciale les pommes de terre nouvelles, spontanément poussées en amont d'un étang : savonnette, grosse bleue, rose ou chair violette. Il les laverait ensuite en se baignant lui-même les genoux. S'il rencontrait des gens, c'étaient de ceux qui marchent tout enveloppés dans leur pensée, Indien ou péon d'une communauté voisine. On se saluerait d'un signe sans donner de nom. Tel caillou du chemin, tel nuage à la cime suffisaient comme histoire à partager.
Réponse télépathique d'Abipone Lules Indienne d'Argentine à manuel Mauraens métallo Français
Échos grondants le bruit renseigne de flocons avant Magellan et de beauté trop plus qu'humaine. Affleurent les glaces d'antan.
Question télépathique de manuel Mauraens métallo Français à Abipone Lules indienne d'Argentine
Dites-moi quand, n'en quel pays, rompra l'Arche de lac hautaine, Reine si blanche que le lys dont soupire voix de sirène.
À l'heure où le quartier de Fives est sous les bombes de la Seconde Guerre mondiale, Un Voyage d'Envers nous plonge dans les souvenirs de Manuel Mauraens.
Jeune Lillois témoin de l'ère industrielle, il est amené en 1888 à se rendre en Argentine pour superviser des travaux de chemins de fer. Une fois de l'autre côté de l'Atlantique, nous avançons sur les chemins d'un voyage onirique. Abipone Lules - son amie de l'époque - nous guide de forêt primaire en savane, de jungle tropicale en banquise, de fjords en ruines gothiques, de sanctuaire troglodyte en hacienda.
Vikings et Incas s'y jaugent de près, Isidore Ducasse devise avec Hipparchia de Thèbes, Diogène hante Buenos Aires...
Un Voyage d'Envers recèle d'autres surprises encore. Son commencement est sa fin, et sa fin son commencement. En faisant pivoter le livre à la dernière page, c'est une nouvelle lecture qui s'offre à nous. Les collages de Philippe Lemaire sont des images ambivalentes, des « ambimages » qui, à l'envers, montrent de nouveaux paysages. C'est une découverte tout à fait inédite, qui constitue en quelque sorte, le « voyage retour ».