Rayon Poésie
Une année mots pour maux

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 318 pages
Poids : 420 g
Dimensions : 20cm X 24cm
EAN : 9782866004910

Une année mots pour maux


Collection(s) | Littératures
Paru le
Broché 318 pages

Quatrième de couverture

Tout commence ce 18 octobre 1995, une lumière d'automne dans une cour parisienne sur un immense mur blanc, une envie de vivre hors du travail... et on veut écrire sur ça. Ainsi, comme un défi qu'on se lance à soi-même pour dissiper le vide, prendront corps, jour après jour, des textes multiformes en manière d'exercice, de divertissement ou de confrontation avec la réalité quotidienne. Journal d'astreinte jubilatoire où le verbe s'invente des folies en toute impunité autant que seront mesurées, par soumission aux maîtres, quelques-unes des fantaisies poétiques les plus significatives du moment.

Une année mots pour maux constitue la troisième année de ce travail au quotidien, du 19 octobre 1997 au 18 octobre 1998. Sans rompre avec l'actualité de l'immédiat ou l'intimité de la mémoire, cette suite se lit comme l'exploration des enfers et des comédies, évidents ou dissimulés, qui marquent l'usage de la modernité. Dante y sert de modèle de fond à Kafka. Ici ou là, s'ouvrent des percées humoristiques, des batailles rabelaisiennes éclatent, des mystiqueries s'affrontent, quand surgissent, partout et à chaque pas, les plus élémentaires des souffrances, inhérentes à la faim extrême, à la solitude extrême, à la futilité matérialiste, au travail humilié, au désir exacerbé par les magies de l'imagination érotique. D'une profonde révolte, alliée au dur sentiment d'une impuissance, naît une conscience aiguë de la compassion. Ainsi, de mois en mois, de séquence en séquence, le lecteur traverse les cercles d'un même récit, chacun produisant sa propre forme, et chaque forme sa résonance particulière. On y entend rire le tragique.

Biographie

Avec ses deux derniers livres, Le Peuple Haï et Fragments de figures apatrides (tous deux publiés aux Editions Publisud), Denis Donikian semblait en avoir fini avec un passé chargé du poids de la mémoire collective, marquée tant par le non-sens de l'histoire que par les dangers de sa propre sacralisation. Aujourd'hui dégagé des strictes impressions du traumatisme dû au génocide arménien, mais devenu sensible grâce à cette référence, au phénomène de la catastrophe, il met en scène sa quête des lieux géographiques ou intimes de l'abomination. Plongé dans le monde communiste de 1969 à 1971, comme étudiant en Arménie soviétique, il est témoin des duretés du système collectiviste (Ethnos, 1975). Il assiste à la chute de Saigon, parcourt les camps de réfugiés en Thaïlande, rencontre le cinéaste Sergeï Paradjanov (Les Chevaux Paradjanov) dont il avait pris la défense en France, traduit Que la lumière soit ! du poète arménien, sans doute assassiné, Parouïr Sévak. Plasticien, il travaille, depuis plusieurs années maintenant, sur les modalités de la coulure et de la colle en peinture et en sculpture.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Denis Donikian

Arménie, la croix et la bannière

Arménie, la croix et la bannière

Petite encyclopédie du génocide arménien. Medz Yeghern

Un nôtre pays : trois voyages en troisième Arménie

Glissement de terrain

Les fils du soleil : Arméniens et Alévis du Dersim

Vidures

Le peuple haï

Fragments de figures apatrides