Une bourde en France au 20e siècle

Malgré la résistance des psychiatres français du début du 20^ème siècle, la doctrine psychanalytique s'imposa dans le milieu intellectuel et après la guerre elle occupa une position hégémonique au sein de la nouvelle spécialité de pédopsychiatrie. Ses représentants universitaires ne mirent pas en doute la réalité des guérisons obtenues à Chicago par Bruno Bettelheim auprès d'enfants atteints d'autisme et traités par une psychothérapie institutionnelle inspirée par la psychanalyse laquelle mettait en cause la responsabilité des familles. De la même façon, ils ne s'opposèrent pas aux travaux de Françoise Dolto et Maud Mannoni qui proposaient également des interprétations de l'autisme infantile en termes de psycho-sociogenèse, positions qui rencontraient l'approbation des milieux de gauche. C'est grâce à son amitié avec Arthur Koestler, qui lui avait ouvert les yeux que, seul contre tous, le Pr Pierre Debray-Ritzen put dénoncer la psychanalyse, après le marxisme, comme un autre « système clos » et, concernant l'autisme infantile, des résultats tout autant trafiqués.