Une enfance nîmoise

En quinze chapitres qui mettent en scène sa famille et aussi ses maîtres - profs et curés côtoyés dans son enfance -, l'auteur dresse un tableau des coutumes et des moeurs de la ville de province qui l'a vu naître en 1938, et qu'il a dû abandonner en 1956 pour cause d'études universitaires. Après les douleurs de l'occupation sous Pétain, allié objectif des nazis, quand sonne l'heure de la Libération, les Nîmois se précipitent à table pour à nouveau goûter au pain blanc.

Puis, sans qu'ils en prennent conscience, c'est le début des Trente Glorieuses. Le club de football du Nîmes Olympique va devenir le héros de la ville, peu avant que naisse la Feria, fête taurine de la Pentecôte, qui bientôt attirera des foules venues des quatre coins de l'Europe. Il n'empêche que les jeunes en ces temps n'avaient guère droit à la parole, et des murs presque infranchissables séparaient les adolescents des deux sexes. 1968 était encore loin.