Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 181 pages
Poids : 264 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782296004269
1880-1960, l'armée du nombre
Quatrième de couverture
«Pas de boycott ! Pas la honte du boycott !», s'écria, début 2003, un Bernard Henry Lévy indigné de ce qu'il considérait, à tort, comme un boycott des universités israéliennes par l'université Paris VI. De façon assez récurrente, on observe une tendance à assimiler ce mot de «boycott» au boycott nazi des magasins juifs, décrété notamment pour la journée du 1er avril 1933. Il y a là une façon de disqualifier dès le départ, et sans débat, différents mouvements visant à remettre en cause l'ordre dominant, qu'il soit économique ou politique. Le «boycott» est donc, comme le thème de «la prise en otage» resservi à chaque grève des transports, un des mots préférés des défenseurs médiatiques de «la révolution conservatrice».
Sans occulter l'épisode tragique du 1er avril 1933, qui a sa place dans cet essai, l'histoire montre pourtant à quel point ce terme de «boycott» est invariablement lié au sort de peuples en lutte : aux mouvements anti-coloniaux, de l'Irlande - où il est officiellement né - à l'Inde du Mahatma Gandhi, en passant par la Birmanie des années 1920, puis par la lutte contre l'apartheid sud-africain, également analysé ici.
Dans le deuxième volume de cet essai sont étudiés des phénomènes de boycotts plus récents, ayant éclaté depuis l'avènement d'une mondialisation pas «heureuse» pour tout le monde.