Rayon Pays de l'océan Pacifique et autres territoires
Une mairie dans la France coloniale : Koné, Nouvelle-Calédonie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 391 pages
Poids : 450 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-8111-0411-5
EAN : 9782811104115

Une mairie dans la France coloniale

Koné, Nouvelle-Calédonie


Collection(s) | Recherches internationales
Paru le
Broché 391 pages
postface Frederick Cooper
Public motivé

Quatrième de couverture

En 1946, l'extension de la citoyenneté française aux «sujets indigènes» a profondément bouleversé ce qu'on appelait alors la «France coloniale». En Nouvelle-Calédonie, un nouveau parti a dès lors occupé le devant de la scène politique des années 1950 à 1970 : l'Union calédonienne. Celle-ci réunissait, selon le vocabulaire de l'époque, «autochtones» et «Européens». Cette séquence historique apparaît à bien des égards énigmatique. Comment en effet comprendre le triomphe politique d'un parti dont la devise officielle, «deux couleurs, un seul peuple», était apparemment aveugle aux inégalités héritées de l'époque coloniale, moins de dix ans après la fin du régime de l'indigénat ? L'auteur tente de répondre à cette question à partir d'une enquête ethnographique et micro-historique approfondie dans la commune de Koné (Nord-Ouest). Se consacrant à l'étude des acteurs locaux, des conflits et des enjeux municipaux, il décrypte l'Union calédonienne «au ras du sol». C'est en jouant subtilement de toutes les nuances et ambiguïtés d'un tissu social façonné à la croisée de la civilisation kanak et de la colonisation que l'Union calédonienne est parvenue, à Koné, à nouer une alliance inédite entre ouvriers blancs, tribus kanak et autres outsiders coloniaux.

Cet essai de micro-histoire représente une contribution majeure à une compréhension renouvelée de l'économie politique et morale des «situations coloniales». Il enrichit ainsi le débat qui fait actuellement rage à propos des études postcoloniales. Et il sort de l'oubli une page cruciale de l'histoire du Pacifique Sud.

Biographie

Benoît Trépied est post-doctorant à l'Institut agronomique néo-calédonien (IAC).

Après ses premières recherches sur le processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie et trois séjours post-doctoraux à l'Australian National University (Canberra) en 2008 et 2009, il travaille désormais sur les transformations de la revendication kanak et les mutations du monde rural calédonien. Membre du Groupement de Recherche CNRS «Nouvelle-Calédonie : enjeux sociaux contemporains» (GDR 2835) et du Centre des nouvelles études sur le Pacifique de l'Université de la Nouvelle-Calédonie (EA 4242), il enseigne l'histoire et l'anthropologie dans cet établissement.

Avis des lecteurs

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