Une sale histoire

"Le texte français le plus proche de Chandler que j'aie jamais lu", écrivait Philippe Labro à propos d'Une sale histoire dans sa préface aux Lettres de Raymond Chandler (Christian Bourgois éditeur). Cette longue nouvelle (ou ce bref roman ?), restée inédite jusqu'à ce jour, paie en effet tribut à l'auteur du Grand sommeil ou d'Adieu, ma jolie. Mais elle est davantage : le prélude aux cinq romans que Maldonado a donnés ensuite.

Elle possède déjà quelques-uns de leurs éléments fondamentaux. Leurs accessoires aussi, au sens théâtral ou cinématographique du terme ; les pointes d'humour, la nostalgie, le tempo et le ton "maldonadiens". Elle est, enfin, et ce n'est pas son moindre charme, un document sur une certaine bourgeoisie nantaise des années 70.