Université, l'impossible réforme

Université : l'impossible réforme

Edgar, Valérie, Geneviève et les autres...

Le sous-titre de ce livre, « Edgar, Valérie, Geneviève et les autres... » est sans doute un peu injuste pour tous ces autres qui sont passés par les rues de Grenelle, Descartes ou Dutot sans laisser leur empreinte au ministère, au demi-ministère voire au secrétariat d'État qui longtemps a eu la charge de l'enseignement supérieur. Il était naturellement impossible de les citer tous... L'auteur a donc seulement retenu ceux qui ont fait de l'autonomie des universités un objectif majeur de cette impossible réforme, à commencer par Edgar Faure dont la loi éponyme, en novembre 1968, fut votée à l'Assemblée nationale à l'unanimité moins les communistes !

Cet ouvrage, dans cette perspective globale, est le journal de bord d'un universitaire. Il est constitué, pour l'essentiel, des articles de blog rédigés entre 2007 et 2013 et publiés chez les divers hébergeurs qui ont alors accueilli l'auteur.

La conclusion de ce petit livre - qui dans son ton ne se veut pas trop sérieux - est que si la loi de 68 marquait une réelle évolution vers une université française rénovée et affranchie, en partie, de la tutelle jacobine et sorbonnarde, le financement universitaire - étatique, consacré à des dépenses incompressibles et néanmoins soumis à de multiples règles financières - ne laissait que peu de place aux initiatives locales, même pédagogiques.

Vouloir s'inspirer, comme l'ont affirmé récemment les deux dernières ministres, du « modèle étasunien », totalement différent de notre système jusque dans ses moindres détails, ne peut conduire qu'à s'interroger sur les finalités latentes de telles réformes.