Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : XIX-267 pages
Poids : 1445 g
Dimensions : 23cm X 28cm
ISBN : 978-88-99765-24-8
EAN : 9788899765248
Valentin de Boulogne
réinventer Caravage
Quatrième de couverture
Après la mort de Caravage en 1610, Valentin de Boulogne (1591-1632) s'impose comme l'un des principaux acteurs du renouvellement de la peinture à Rome en ce début du Seicento.
En reformulant la « maniera caravaggiesca » dans une veine inédite, il apparaît comme l'un des interprètes les plus originaux de la pittura dal naturale : acuité psychologique des figures, puissance introspective, mélancolie envahissante, raffinement chromatique propre aux grands Vénitiens, implication constante du spectateur. De sa peinture, Thuillier disait qu'une « irréparable tristesse habite les êtres, et les enfants même semblent lever de grands yeux bruns sur un rêve refusé ». Chaque oeuvre du peintre est une invitation à considérer la fragilité de la condition humaine.
Ce mariage équilibré entre l'excellence du pinceau, l'acuité du naturalisme et la profondeur psychologique explique le succès que remporta Valentin. En ce sens, il n'est pas seulement l'un des meilleurs représentants du naturalisme romain, ainsi qu'on le classe ordinairement, il doit être placé - et son mécène le cardinal Francesco Barberini ne s'y était pas trompé - au rang des peintres les plus importants du XVIIe siècle.
Analysant une cinquantaine de tableaux qui représentent la quasi-totalité de l'oeuvre peint de l'artiste, Valentin de Boulogne. Réinventer Caravage explore à la fois les représentations de la vie quotidienne mettant en scène la chiromancie, le jeu, le concert, la rixe, la fraude, le vol ou l'ivresse - où Valentin mêle imperceptiblement le répertoire des tavernes et le langage savant de l'allégorie -, et le contexte tumultueux dans lequel elles ont été exécutées. Dans le concert de l'art européen qu'offre la Rome du XVIIe siècle, où se côtoient les chefs-d'oeuvre de l'Antiquité et de la Renaissance et les créations de l'avant-garde artistique, cette étude redonne à Valentin sa vraie place, « celle d'un peintre poète et généreux ».