Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 189 pages
Poids : 245 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-04301-2
EAN : 9782343043012
Vérificationnisme et falsificationnisme
Wittgenstein vainqueur de Popper ?
Quatrième de couverture
A-t-il suffi à Karl Raimund Popper de dénoncer les «graves erreurs» du positivisme logique pour se féliciter d'être le fossoyeur de Ludwig Wittgenstein ? La pomme de discorde philosophique entre ces deux auteurs, telle qu'on en a l'expérience à travers «l'affaire du tisonnier», peut a priori donner l'impression que les critiques engagées par Popper contre Wittgenstein - qui a ignoré les questions essentiellement philosophiques de nature éthique - ont contribué à la mort totale du vérificationnisme. Sauf à faire fi des développements ultérieurs du falsificationnisme, de l'ouverture incontrôlée de la science à la non-science, et de la réappropriation de la métaphysique, il faut admettre que Popper n'a pas tout à fait triomphé de Wittgenstein.
Au-delà de la relation orageuse qui a existé entre ces deux auteurs, il faut relever que l'auteur du Tractatus logico-philosophicus n'a pas permis à la critique poppérienne de prospérer. Il a revisité son dogmatisme et même l'a abandonné. Dans cet ouvrage, qui vient à point nommé, Roger Mondoué et Philippe Nguemeta invitent à saisir l'intérêt épistémologique du débat entre Popper et Wittgenstein, notamment le passage que ce dernier effectue du logicisme aux «jeux de langage». En raison de sa densité analytique et historique, leur ouvrage, d'une actualité saisissante, questionne la rationalité scientifique actuelle, aborde la place de la méthode, et la question des frontières de la science.